Le Journal de Quebec - Weekend

DES CHANSONS SOMPTUEUSE­S

Même si les moeurs ont changé au fil des ans, Noël reste essentiell­ement une fête religieuse. Pour leur second album ensemble, Mario Pelchat et les prêtres, rejoints par une pléiade d’invités, nous entraînent dans la féérie du temps des Fêtes avec un répe

- SANDRA GODIN Le Journal de Québec sandra.godin@quebecorme­dia.com Mario Pelchat et les prêtres entament une série de spectacles en décembre, en compagnie de certains artistes. Pour toutes les dates : mariopelch­at.com

On retrouve sur Noël ensemble des chansons popularisé­es au 19e siècle par Ernest Gagnon, organiste de la Cathédrale Notre-Dame-de-Québec, comme

Çà bergers, Minuit, chrétiens et Les anges dans nos campagnes, tous des airs liturgique­s qui ont marqué l’enfance de Mario Pelchat. Tocadéo, Michaël, Nicole Martin et 2Frères, entre autres, ont pris part à l’aventure.

Anecdote cocasse : Mario Pelchat raconte que la pochette de l’album a été conçue avant même que l’idée d’un album de Noël soit sérieuse.

« En janvier, on a fait les photos extérieure­s pour l’album Agnus Dei à l’église Notre-Dame-des-Victoires (dans le Vieux-Québec). L’ambiance était parfaite, il neigeait et il y avait le gros sapin décoré. J’ai dit aux prêtres que si on devait faire un album de Noël, recréer cette ambiance-là en studio, c’était difficile, alors on a pris des photos au cas où ! »

« Je voulais que ce soit la fête religieuse qui soit mise en lumière, souligne Mario Pelchat. Des albums de Noël, il y en a eu beaucoup ces dernières années, avec des chansons comme Petit papa

Noël et Le p’tit renne au nez rouge, mais personnell­ement, moi, je suis encore rattaché à l’essentiel de cette fête ».

Le producteur ne tarit pas d’éloges envers le réalisateu­r Christian Turcotte, qui a insufflé une dimension grandiose aux pièces avec les arrangemen­ts et les harmonies vocales.

DEUX ALBUMS EN UN AN

Deux albums en moins d’un an et plus de 60 000 exemplaire­s écoulés sans aucune chanson qui passe à la radio ou à la télévision : peu d’artistes peuvent se targuer d’un tel exploit.

« On espérait un succès pour la cause, mais on ne pouvait pas soupçonner cette ampleur-là », confie l’abbé Julien Guillot.

« Je pensais que ça allait marcher autour de Pâques et que ça allait s’éteindre, soutient Mario Pelchat au sujet d’Agnus Dei. Mais il a trôné au palmarès jusqu’à la fin du mois d’août. »

Julien Guillot et sa troupe prennent plaisir à se « laisser guider » par Mario Pelchat dans un milieu avec lequel ils se familiaris­ent tranquille­ment.

« Comme on dit dans le langage commun, on est une “mozus” de belle gang. On va avoir du plaisir en tournée. La chimie a pris entre nous et les artistes invités. »

UN SUJET TABOU

Julien Guillot estime qu’au Québec, le sujet de la religion est devenu tabou. « Mario Pelchat assume sa personnali­té comme croyant qui s’exprime à travers ses chansons. C’était naturel d’appuyer quelqu’un qui accepte publiqueme­nt de dire qu’il est croyant. C’est vu négativeme­nt aujourd’hui. » Les redevances de l’album Agnus Dei allaient complèteme­nt pour le déménageme­nt de l’orgue de l’église Saint-François-d’Assise de Limoilou vers la cathédrale de Baie-Comeau, puisque celle-ci était vouée à la démolition. Cette fois-ci, une partie des redevances ira aussi pour l’orgue, mais également à plusieurs oeuvres de charité choisies par les prêtres.

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