Le Journal de Quebec - Weekend

PLUS VITE, PLUS FORT, PLUS… DRÔLE

Tout sourit à François Bellefeuil­le, ces temps-ci. Après avoir vendu plus de 300 000 billets de son premier one-manshow, l’humoriste et jeune père de famille est de retour avec une nouvelle propositio­n, Le plus fort au monde. « Je suis très fier du résult

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

François Bellefeuil­le n’est pas du genre à se tourner les pouces très longtemps. Quatre semaines seulement après la naissance de sa fille, en juin dernier, l’humoriste partait en tournée pour roder Le plus fort au monde, qu’il a conçu avec Olivier Thivierge (textes), Simon Cohen (script-édition) et Marie-Christine Lachance (co-mise en scène).

Ce nouveau spectacle, l’humoriste le décrit comme étant beaucoup plus personnel que le précédent. « Dans le premier spectacle, j’avais un numéro avec une mappemonde et un autre avec des livres pour enfants, dit-il. J’avais fait ça pour faire rire, mais ça ne venait pas de moi. Là, je parle de mes enfants et de ma blonde. C’est un gros clash avec le premier spectacle où je parlais de mon célibat. »

Père de Milo, deux ans, et Dali, sept mois, l’humoriste de 41 ans a dû conjuguer ses nouvelles responsabi­lités parentales avec la création de son nouveau spectacle. « Ma blonde était enceinte pendant que j’écrivais. Ç’a été

rough par moments. [...] Au début de l’écriture, j’étais vraiment rouillé. J’avais l’impression que j’écrivais comme il y a cinq ans. C’est un muscle, la créativité. Mais je me suis entraîné. »

DÉBUTS INESPÉRÉS

Après une carrière de vétérinair­e, François Bellefeuil­le a connu des débuts inespérés en humour après avoir écoulé 303 000 billets de son premier spectacle, qu’il a joué 437 fois durant trois ans et demi.

« J’ai toujours eu à prouver ma place dans ce milieu-là, même si les gens disent que c’est monté bien vite, dit-il. Au début, tout le monde

tripait sur mon numéro du faucon, mais plusieurs disaient que je ne serais jamais capable de faire un show complet. Puis, quand j’ai annoncé mon spectacle, certains disaient que je ne dépasserai­s pas les 75 000 billets vendus. Moi, j’espérais me rendre à 100 000. Quand j’ai vu que j’atteindrai­s les 300 000, je capotais. »

« Je n’aime pas mettre ces chiffres-là de l’avant, poursuit-il. Je suis un gros fan de l’humilité. Je trouve ça dommage que, dans la nouvelle génération, il y ait beaucoup de m’as-tu-vu. Je ne sais pas si ce sont les réseaux sociaux qui amènent ça, mais je vois de jeunes humoristes qui veulent flasher. Ça me gosse ! Personnell­ement, j’étais très fier de vendre 300 000 billets. C’est tout un exploit. Mais dans le futur, je veux plutôt me concentrer sur la qualité de mon spectacle que de parler des billets vendus. »

FRAPPER UN MUR

Même si tout fonctionne pour lui présenteme­nt, François Bellefeuil­le sait pertinemme­nt qu’il n’est jamais à l’abri d’un échec. « Je suis un peu hanté à l’idée de me planter un jour, dit-il. En fait, j’ai même l’idée de volontaire­ment m’autosabote­r, à un moment donné. Je trouve qu’on apprend énormément quand on frappe un mur et qu’on se relève. »

Mais pour l’instant, avec son nouveau spectacle, l’humoriste n’a qu’un seul objectif en tête : se tenir sur la plus haute marche du podium. Si la devise des Jeux olympiques modernes est « Plus vite, plus haut, plus fort » ( Citius, Altius, Fortius), dans le cas de François Bellefeuil­le, on peut aussi ajouter « plus drôle ».

François Bellefeuil­le présentera son nouveau spectacle solo, Le plus fort au monde, les 29 et 30 janvier, au Théâtre Maisonneuv­e de Montréal, ainsi que les 27 et 28 février, à la Salle Albert-Rousseau de Québec. Pour toutes les dates : www.francoisbe­llefeuille.com.

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