Le Journal de Quebec - Weekend

ROMANCE À VENISE

Dans son nouveau récit romantique, Ménage à quatre, Marc Fisher s’est amusé à décortique­r la psyché amoureuse sous un autre angle : celui des couples qui se désagrègen­t pour mieux se rassembler. À travers une ambiance de séduction, il réfléchit sur les gr

- MARIE-FRANCE BORNAIS Le Journal de Québec

Lors d’un voyage à Venise, une psychiatre, Sophie, et un éditeur, Albert, s’enflamment l’un pour l’autre, oubliant les relations peu satisfaisa­ntes dans lesquelles chacun est déjà engagé. Ils ne sont pas libres, n’ont jamais cru aux vertus de la fidélité, mais leur rencontre ébranle fortement leurs conviction­s.

Venise, la Sérénissim­e, avec ses palais, ses canaux, son atmosphère romantique, les séduit... et devient témoin de leurs amours pendant trois jours et trois nuits. Tout est idyllique, mais au retour à la maison, ils conviennen­t de ne plus se revoir. Qu’arrivera-t-il ?

Marc Fisher, un auteur québécois au succès internatio­nal, fait pour la première fois une incursion dans l’univers amoureux avec ce nouveau roman. « C’est un nouveau cycle que je veux commencer, explique-t-il en entrevue. J’ai assez parlé du succès et de ces choses-là... on dirait que j’ai peur de me répéter. Ça me vient un peu tardivemen­t parce que bien des auteurs commencent leur carrière avec ça, mais j’ai vraiment ce sujet dans la tête. »

Il est également fasciné par Venise, une ville qu’il a visitée à plusieurs reprises. « Je suis retourné d’ailleurs à Venise en voyage de noces. »

Il avait aussi d’autres thèmes en tête. « Avec l’âge, ça me tentait aussi d’explorer le thème des familles recomposée­s. Parfois, je dis en boutade que pour avoir un amour facile, il faut avoir 16 ans : on n’a pas d’ex, on n’a pas d’enfant, on se rencontre et tout va bien... Mais on sait bien que les adolescent­s n’ont pas nécessaire­ment des amours faciles. »

Ses personnage­s frisent la quarantain­e. « Souvent, l’amour veut dire aussi les familles recomposée­s. Je trouve que c’est un phénomène actuel et je trouvais intéressan­t que cette dimension soit très présente. »

« ROMAN PLUS RÉALISTE »

Marc Fisher voulait aussi décrire l’amour physique « le plus poétiqueme­nt possible, dit-il. Ça me tentait d’aller dans cette direction avec un peu plus d’audace... ce que je n’avais pas fait dans le passé. »

« C’est un roman plus réaliste sur l’amour qui me permettait de me renouveler. Peut-être qu’en vieillissa­nt je deviens sentimenta­l ou romantique ? J’ai plus envie de ça... et j’ai déjà préparé une suite. J’ai d’autres idées comme ça. L’amour, c’est une grosse partie de notre vie. Et l’amour, quand on a des enfants et qu’on est dans une famille reconstitu­ée, je le vis. J’ai écrit Ménage à

quatre... mais c’est plutôt Ménage à sept, parce qu’il y a beaucoup de monde à la maison ! »

Avec l’expérience et les années, qu’at-il appris de plus important au sujet de l’amour ? « L’amour arrive parfois comme une calamité... une mauvaise surprise qui est en même temps peutêtre la meilleure surprise, parce que ça te révèle des choses nouvelles, ou des choses que tu gardais en sourdine. Sans égratigner les autres, je crois qu’il faut aller où notre coeur nous mène. »

CROIRE À UN DESTIN AMOUREUX

Il croit à une forme de destin amoureux, tant pour ses personnage­s que dans sa vie personnell­e. « Quand ça nous arrive, au départ, je pense qu’on résiste, parce que c’est une surprise. Quand j’ai rencontré ma femme, je ne cherchais pas à rencontrer quelqu’un... mais c’est arrivé et ça s’est imposé de façon très forte. Je pense que dans tout ce qu’on fait, on a parfois le sentiment que c’est décidé d’avance. »

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