Le Journal de Quebec - Weekend
LORSQUE LA RÉALITÉ RATTRAPE LA FICTION
L’hiver dernier, les inconduites sexuelles de Jean-Luc De Vries étaient au coeur des intrigues de Rup
tures, quelques mois avant qu’une vague de dénonciations déferle sur le Québec dans la foulée du mouvement #moiaussi. Normand D’Amour nous parle de son personnage controversé.
Normand, comment fais-tu pour camper un personnage aussi détestable ?
Jean-Luc De Vries a trompé sa femme à maintes reprises et il agit comme si tout lui était permis. Au travail, il abuse de son pouvoir, même à des fins sexuelles. Pour camper ce personnage qui est, excusez-moi l’expression, un véritable trou du cul, je dois lui trouver des excuses, des motivations...
Ce personnage a été créé plusieurs mois avant la vague de dénonciations qui a déferlé sur le Québec l’automne dernier.
Au départ, je me disais : « Une chance que c’est de la fiction ! » Eh bien, la fiction rattrape parfois la réalité, comme on l’a vu au cours des derniers mois. Mais ce phénomène existait bien avant le mouvement « Moi aussi ».
Jean-Luc De Vries va-t-il tout perdre, comme ces hommes qui sont passés de héros à zéro ?
Jean-Luc De Vries n’est pas au bout de ses ressources, il a plus d’un tour dans son sac. Lorsqu’on le croit fini, il trouve toujours un moyen de rebondir. C’est ce qui fait de lui un excellent méchant dans Ruptures. C’est un personnage qu’on aime détester. Ruptures, lundi 20 h, sur les ondes de Radio-Canada.