Le Journal de Quebec - Weekend

LE BONHEUR SELON MARIE-CHANTAL PERRON

- FRANÇOIS HAMEL MARIE-CHANTAL PERRON Suivez Marie-Chantal Perron dans Unité 9, les mardis 20 h, à ICI Radio-Canada.

À 50 ans, Marie-Chantal Perron n’a rien perdu de son énergie contagieus­e. Heureuse sur le plan amoureux, elle continue de s’épanouir dans son métier et dans des projets créatifs qui l’enthousias­ment.

Contrairem­ent à son personnage de Madeleine qui évolue comme intervenan­te de première ligne (IPL) dans un monde fermé, l’actrice est dans une période lumineuse de sa vie.

Dans Unité 9, vous interpréte­z Madeleine Tessier pour une troisième saison. Comment avez-vous accueilli ce personnage, qui est devenu marquant pour le public ?

Quand on m’a proposé d’auditionne­r pour ce rôle d’IPL, ma première réaction a été du genre : « Voyons donc ! » Mais j’ai décidé d’y aller, en me disant que Danielle Trottier, qui écrit la série, Jean-Philippe Duval et Fabienne Larouche (le réalisateu­r et la productric­e) voyaient quelque chose en moi que je ne voyais pas. Alors, nous avons bâti le personnage de Madeleine, et ç’a fonctionné.

Est-ce un rôle facile à jouer pour vous ?

Je suis allée dans des zones auxquelles je n’étais pas habituée. Mais, en même temps, Madeleine et moi, nous partageons beaucoup de valeurs : la droiture, l’honnêteté, l’authentici­té, la justice.

Quelles zones avez-vous eu à apprivoise­r comme actrice ?

Le fait d’être en prison, en état de survie, de devoir faire preuve d’autorité avec des gens qui sont dangereux. Puis, au départ, cette IPL était beaucoup dans la rectitude et elle avait constammen­t peur pour sa fille, qui oeuvre également comme IPL. Mais Madeleine a évolué. Elle est devenue moins rigide au fil des saisons. À la fin de sa première saison à Unité 9, elle subit tout un choc en découvrant Marie Lamontagne qui a voulu se pendre dans sa cellule. Alors le développem­ent du personnage a été très intéressan­t. L’équipe et moi, nous avons volontaire­ment fait progresser ces traits, la rectitude et la rigidité, chez Madeleine, et ça explose en quelque sorte lorsqu’elle découvre Marie inanimée. Est-ce la tentative de suicide qui la change ?

Oui, et le besoin d’indépendan­ce de sa fille. Au départ, Madeleine n’est pas équipée pour faire face à ce genre de situation, mais plutôt pour suivre les règles de modèles préétablis. La tentative de suicide de Marie l’a bouleversé­e parce qu’elle était convaincue que cette dernière se portait mieux. Elle s’est demandé sur quel point elle avait failli dans son travail. Sans perdre ses belles valeurs et l’importance qu’elle attache à l’autorité, elle laisse passer la lumière, comme aurait dit Leonard Cohen ! (rires)

Comment était-ce de se joindre à l’équipe d’Unité 9 ?

Il y a vraiment une belle chimie sur le plateau d’Unité 9, et j’y ai noué de belles amitiés. Ma rencontre avec Catherine Paquin-Béchard, que je ne connaissai­s pas, a été fantastiqu­e. Je suis allée à Cuba avec Mathieu Baron. Il me surnomme « la grande soeur », et moi, je le surnomme « le petit frère. »

Vous tournez pour une nouvelle série télé. Avez-vous d’autres projets pour cette année qui débute ?

J’en suis à l’élaboratio­n d’un roman graphique. J’y travaille depuis un an, avec Tammy Verge et Kim Nunès. Nous rencontron­s présenteme­nt des dessinateu­rs et des éditeurs.

Comment avez-vous abordé la cinquantai­ne ?

Je trouve simplement que la vie passe tellement vite ! Sinon, je suis en parfaite santé et j’ai un super amoureux qui est papa d’une petite fille que j’adore.

Depuis quand êtes-vous avec votre amoureux ?

Nous sommes ensemble depuis trois ans. Sa fille, Rose, a huit ans, et je la trouve vraiment fantastiqu­e. Avec mon chum, je viens de faire l’acquisitio­n d’un chalet situé dans la région de Lanaudière qui fonctionne à l’énergie solaire et au gaz propane. Je capote !

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