Le Journal de Quebec - Weekend
LA FOLLE VIRÉE D’ASTÉRIX !
Jean-Yves Ferri et Didier Conrad ont imaginé une folle virée dans la péninsule italienne pour Astérix, Obélix et leurs amis, dans le 37e album de la série, Astérix et la Transitalique. Des gags à profusion, des personnages attachants, des péripéties : tou
Comme toujours, l’histoire commence en 50 avant JésusChrist. Toute l’Italie est sous l’égide de Rome. Toute ? Mais non ! Même si l’ambitieux Jules César rêve d’une Italie unifiée, la péninsule est constituée de plusieurs régions qui tiennent toutes à leur indépendance.
Pour les garnisons des légionnaires romains, la vie n’est pas si facile que ça. Et elle prend une tournure colorée lorsque le sénateur Lactus Bifidus, pour prouver l’excellence des voies romaines, organise une grande course de chars qui traversera toute la péninsule. « Et elle sera ouverte à tous les peuples du monde connu ! » dit-il. Le regrettera-t-il ?
Jean-Yves Ferri s’est bien amusé à créer ce nouvel album au pays des Italiques. « C’est déjà le numéro 37. Ils ont vécu déjà pas mal d’aventures et on se dit toujours qu’on ne va pas y arriver, mais on n’est pas à l’abri d’avoir une bonne idée de temps en temps! » commente-t-il.
ENTRE LE VILLAGE ET LE VOYAGE
Dans cet album, les créateurs souhaitaient alterner entre le village et le voyage. « L’idée, c’était de visiter l’Italie. Les personnages connaissent bien Rome et les Romains, mais l’Italie n’avait jamais été visitée par Astérix. Je me suis dit : allons-y! Après, j’ai eu l’idée du rallye qui permettait de voyager, de visiter le pays. » Cela donnait l’occasion de faire plusieurs gags à Venise, à Pompéi.
Jean-Yves Ferri signe maintenant les textes d’Astérix depuis six ans – ce qui fait trois albums. Enfant, il était fan d’Astérix. « Ça m’a bien aidé parce que j’avais ce lien affectif avec Astérix. Je pense que ça doit être difficile d’être parachuté sur Astérix si vous n’avez pas aimé ça dans l’enfance. »
OBÉLIX, LE PLUS RIGOLO
Aujourd’hui, Astérix est lu par tout le monde, « y compris par des gens très sérieux », note-t-il. « Parfois, c’est presque trop intimidant parce que c’est passé au crible et analysé parfois un peu trop dans les recoins ! Mais c’est comme ça. » Le projet lui a plu. « Ce qui est agréable, c’est d’arriver à bidouiller un Astérix et que ça ressemble à quelque chose. Après, vous n’êtes jamais satisfait parce que le modèle de l’Astérix de l’âge d’or est assez haut. Mais il y a toujours un plaisir quand même à essayer... à jouer avec ce petit monde. » Ce qu’il a aimé le plus fut de travailler davantage le caractère d’Obélix, qui est son personnage préféré... avec Agecanonix. « Parce que vous savez, en vieillissant... hum hum. » Il rit. « Mais Obélix est le plus imprévisible et le plus rigolo, quand même! »
JEAN-YVES FERRI — ASTÉRIX ET LA TRANSITALIQUE