Le Journal de Quebec - Weekend
SAVIEZ-VOUS QU’OUR LADY PEACE AVAIT UN NOUVEL ALBUM ?
Si, à une certaine époque, un nouvel album d’Our Lady Peace était un événement pancanadien, la parution est aujourd’hui reléguée aux brèves de sites spécialisés (croyez-moi, j’ai fait le test).
DUMAS ET MAIDA, MÊME COMBAT
« Je ne suis plus dans mon peek », notait Dumas, la semaine dernière, en entrevue avec Le Journal. « Mes belles années ont été dans la vingtaine. [...] Aujourd’hui, tu penses à ça et c’est fou. » Idem pour Raine Maida et ses compatriotes qui, outre une participation surprenante en première partie du récent concert de Guns N’ Roses à Montréal, se sont faits plutôt discrets depuis la débandade qu’était
Curve (2012), un album pop-rock flirtant avec le new wave qui semble avoir été essentiellement inspiré par le succès de The Killers.
Ce qui nous mène à Somethingness, un LP où l’essence d’Our Lady Peace est de plus en plus insaisissable.
PRESQUE DU KARAOKÉ
Quelque part entre les inclinaisons pop rock de stades de Coldplay et des récentes ambitions musicales de U2 et même de Muse, Our Lady Peace propose un album bien foutu et quand même accrocheur (voire trop prévisible). Ça, c’était les fleurs. Le pot, plus massif, est forgé à même ces références où on perd l’essence du groupe derrière ces chansons. Sans blague,
Somethingness aurait pu être enregistré par n’importe qui et, surtout pas, un combo phare canadien qui a plus d’un quart de siècle d’expérience.
Bref, au risque de 2 verser dans le cliché :
Somethingness est pour les fans – inconditionnels, voire fanatiques – seulement.