Le Journal de Quebec - Weekend

LA BELLE ASCENSION DE RÉMI GOULET

Jeune, Rémi Goulet voulait être pompier. Mais après avoir décroché un rôle dans le film Les Pee-Wee 3D : L’hiver qui a changé ma vie, il a revu ses plans de carrière. Dorénavant, il ne voudrait qu’être acteur.

- LE JOURNAL DE QUÉBEC

Depuis, l’artiste de 21 ans nous fait passer par toute la gamme des émotions dans L’heure bleue. Il brille aussi dans le long métrage Junior Majeur et dans la série L’Académie. Rencontre avec un jeune acteur qui a l’étoffe d’un grand.

Rémi confie avoir commencé à manifester le désir de se retrouver à l’écran vers l’âge de sept ans. « Au début, c’est ma mère qui m’a proposé d’essayer, et j’ai accepté. Comme je décrochais des rôles dans des publicités, j’ai continué. J’avais du plaisir à me retrouver sur les plateaux. Quand je faisais des auditions, je ne m’attendais à rien. Puis, j’ai fait partie de La classe de 5e, une émission qui a eu beaucoup de succès. Après, j’ai joué dans 30 vies, mais c’était encore juste pour le plaisir. »

COMME UNE THÉRAPIE

C’est pendant le tournage du film Les Pee-Wee 3D : L’hiver qui a changé

ma vie que Rémi Goulet a réalisé qu’il souhaitait vraiment devenir acteur. « Durant le tournage, j’ai eu la chance de travailler avec Félixe Ross, qui était la coach des jeunes acteurs comme moi. Elle m’a appris à ne pas jouer des émotions, mais à les ressentir pour vrai. Ça m’a vraiment interpellé. C’était comme une thérapie. » Le jeu est alors devenu une passion pour lui et aujourd’hui, l’acteur dit en avoir besoin.

Dans Junior Majeur, Rémi Goulet a dû faire des recherches, car il avait des scènes où il était sous l’effet de l’alcool et il voulait les rendre très réalistes. « Ce n’était pas facile, mais je crois avoir réussi. » Même si ses personnage­s ne sont pas toujours faciles à jouer, Rémi Goulet dit se retrouver dans certains d’entre eux. « Dans L’Académie, je n’ai pas la timidité et le manque d’assurance de Théo, mais j’ai son côté un peu bohème, contemplat­if et sensible. J’ai aussi la drive de Joey dans Junior Majeur, mais avec moins d’arrogance. » Son personnage de Xavier dans L’heure

bleue représente toutefois un plus grand défi pour Rémi Goulet, alors qu’il doit tourner des scènes assez intenses qui le rendent parfois profondéme­nt triste. « Je ne cacherai pas que j’ai eu des journées de tournage qui n’étaient pas faciles, car dès mon arrivée, je me mettais dans la peau de mon personnage. Pour moi, ces scènes ne se tournent pas avec une

switch on-off. Je fais beaucoup d’introspect­ion », explique celui qui essaie de ne pas juger ses personnage­s.

RESTER AUTHENTIQU­E

Même si Rémi Goulet est conscient qu’il représente un modèle pour son jeune public, l’acteur souhaite demeurer lui-même et rester le plus authentiqu­e possible. « Si mes valeurs inspirent des jeunes, ça me fait plaisir », dit le jeune homme qui espère dégager un message positif.

Les tournages des derniers mois lui ont demandé beaucoup de temps et d’énergie, il a donc dû mettre ses études en sciences humaines de côté. « Quand je fais quelque chose, je souhaite le faire le mieux possible. Avec les tournages, je savais que mon travail à l’école et celui que je faisais sur les plateaux allaient être moins bons, alors j’ai préféré me consacrer complèteme­nt à mes rôles. Mais, pour être honnête, je n’ai pas de plan B. Être acteur est tout ce que je veux faire. Je veux vivre de cet art-là », termine-t-il en disant « prendre ça une année à la fois ».

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KIM NUNÈS Rémi Goulet a eu la piqûre pour le jeu et espère maintenant pouvoir continuer de vivre de son art encore longtemps.

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