Le Journal de Quebec - Weekend

DEUX FILLES DANS L’INTENSITÉ DE L’ADOLESCENC­E

Marie Potvin, la romancière qui signe des dizaines et des dizaines de copies de ses romans pendant les salons du livre, lance le neuvième tome de sa série vedette, Les filles modèles, presque en même temps qu’une nouvelle série coécrite avec une autre sta

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Marie Potvin connaît tout un succès avec Les filles modèles. Depuis la sortie du premier tome de la série mettant en vedette Marie-Douce et Laura, en février 2015, plus de 100000 exemplaire­s se sont envolés au Québec.

Neuf tomes en trois ans, et c’est loin d’être fini. « Je fais un hors-série pour l’automne, avec deux des personnage­s masculins. Il sortira en août. » Et ne vous inquiétez pas, elle a beaucoup d’autres projets en tête. La série Les filles

modèles raconte l’histoire de Marie-Douce et Laura, deux ados qui se retrouvent dans une famille reconstitu­ée... et entre qui c’est, au début, la guerre totale. À cause d’un événement difficile, elles font la paix et décident de devenir de vraies « soeurs ».

« La série est écrite au “je” et se passe bien lentement. Dans le premier tome, on est au mois d’avril, en secondaire 1. On est juste rendus au mois de décembre du secondaire 2! », assure Marie.

Elle puise quelques-unes de ses idées dans sa propre adolescenc­e. « Laura, celle qui a les cheveux bruns, a mes réactions à moi. Ce n’est pas mon vécu, parce que les filles vivent des affaires qui dépassent l’entendemen­t. Et Marie-Douce est celle que j’aurais voulu être : plus sage, moins impulsive, qui réfléchit plus avant de parler. Souvent, Laura se demande ce que Marie-Douce aurait dit ou aurait fait, parce qu’elle sait que Marie-Douce est plus posée qu’elle. »

LUNETTES, BROCHES ET BOUTONS

Marie Potvin a eu une adolescenc­e « typique », assuret-elle : « les lunettes, les broches, les boutons. J’étais grande et maigre — c’est un peu Zoélie l’allumette. Je suis devenue un papillon vers la fin du secondaire. Mais pendant le secondaire, j’étais la “nerd”... mais j’étais heureuse. J’étais contente avec mes petites amies. Je n’étais pas la fille populaire, comme je décris Laura, ou comme ce que Marie-Douce va vivre... parce qu’elle sort avec le gars qui est l’équivalent de One Direction! » Ouf! « On n’est pas dans la réalité. Il n’y a pas de magie, mais on est dans la rêverie. Il y a beaucoup de détails de vie, une intensité constante et dans les émotions. Et c’est une série qui finit avec un crochet chaque fois. » Dans Les filles modèles, l’auteure n’insiste pas sur l’apparence de ses héroïnes,

MARIE POTVIN — LES FILLES MODÈLES, TOME 9 : MOTS MAGIQUES

et c’est volontaire. « Je décris très peu comment elles s’habillent, comment elles se coiffent. C’est pas important. Si elles sont maquillées ou pas, c’est pas important. Quand elles voient une fille avec de gros faux cils et du gros fond de teint, elles trouvent ça laid. Je ne mets pas leurs valeurs sur leur apparence. »

Les héros masculins de la série sont des « écorchés », dit Marie. « Ce sont des gars qui souffrent. Et plus ils souffrent, plus ils peuvent montrer leur courage, leur force, leur intention de bien faire. Parfois, ils vont mal réagir... et après ils se sentent mal. »

NOUVELLE SÉRIE

Le 8 mars, le premier tome de la nouvelle série, Pas de chicane dans ma

cabane, sera lancé sur le marché. Marie l’a écrite avec Pierre-Yves Villeneuve, l’auteur de la série à succès Gamer. « On avait la même idée : trois petits gars qui ont une cabane dans un arbre et vivent des aventures. On a décidé de la faire ensemble et on a tellement de fun! »

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