Le Journal de Quebec - Weekend
L’ÂGE DES GROSSES BÊTISES
Après nous avoir offert les excellents Rien ne s’oppose à la nuit et D’après une histoire vraie, l’écrivaine française Delphine de Vigan signe un autre roman bouleversant.
De tous les professeurs du collège parisien où elle travaille, Hélène Destrée est la seule à avoir remarqué que le jeune Théo Lubin, 12 ans et demi, semble aller de plus en plus mal. Ayant elle-même reçu de nombreux coups durant sa jeunesse, elle est persuadée que le gamin est chez lui victime de maltraitances, même s’il n’a encore jamais montré de réelles marques de violence.
SUR LA MAUVAISE PENTE
Dans ce roman à quatre voix, on aura aussi très vite la version de Théo, qui passe une semaine chez sa mère et une semaine chez son père sans que ses parents ne se croisent.
Mais aussi celle de Mathis Guillaume, le meilleur ami de Théo, qui, lui, est issu d’un foyer uni. Ou plutôt « apparemment uni », car dès que sa mère Cécile prendra à son tour la parole, on ne tardera pas à comprendre qu’après 20 ans de mariage, elle a récemment été complètement déstabilisée par une très noire découverte. Ce qui ne l’empêchera toutefois pas de voir à quel point Mathis a changé depuis qu’il a commencé à fréquenter Théo…
DE MAL EN PIS
Faute de preuves, Hélène n’aura pas l’aval de ses supérieurs pour aider Théo. Et ne pouvant plus vraiment compter sur son mari, Cécile hésitera longuement avant d’intervenir. L’un dans l’autre, le pire finira par se produire et alors qu’on vient à peine d’en connaître le dénouement, on sait déjà une chose : ce nouveau roman de Delphine de Vigan va nous hanter longtemps. Très longtemps.