Le Journal de Quebec - Weekend
100 % DEMANDES SPÉCIALES
Les fans de Marc Hervieux ont parlé. Et il a écouté. Le ténor arrive aujourd’hui avec un nouvel album composé entièrement de demandes spéciales récoltées auprès de son public. « C’est grâce à eux que je fais ce métier-là après tout », avance le ténor.
Il y a déjà près de deux ans que Marc Hervieux a fait un appel à ses fans via ses réseaux sociaux pour connaître leurs demandes spéciales, les titres qu’ils aimeraient entendre leur idole poser sur disque. À ces nombreuses suggestions se sont ajoutées celles récoltées au fil de rencontres avec le public après les différentes représentations de ses concerts.
Le seul critère? Les chansons retenues allaient être exclusivement des titres qu’il n’avait jamais endisqués auparavant.
De La quête à Caruso à You Raise Me Up, en passant par Une chance
qu’on s’a et Smile, Marc Hervieux l’avoue : les titres réunis sur Nos
chansons « vont dans tous les sens ». Et c’est voulu.
« Quand je prends mon téléphone et que je mets ma musique en mode
random, je ne sais jamais ce qui va jouer, ni dans quel ordre. Il y a du classique, il y a du pop… il y a de tout. Je voulais que ça se reflète sur cet album », explique-t-il, en entrevue au Journal.
La formule même de l’album est venue assurer une certaine uniformité entre les différents répertoires dans lesquels le ténor puise ses titres. Marc Hervieux a tenu à enregistrer Nos
chansons de manière simple et épurée, en formule piano et voix, avec l’aide de son complice des 25 dernières années, Claude Webster.
DROIT DE REGARD
Évidemment, Marc Hervieux s’est gardé un droit de regard sur les demandes spéciales proposées par ses fans. Dans le cas de My Way, demandée à maintes et maintes reprises, il a tenu à y insérer un refrain en français, clin d’oeil à la version originale de Claude François ensuite traduite et reprise par Paul Anka, puis Frank Sinatra.
« C’est injuste que beaucoup de gens pensent que c’était d’abord une chanson en anglais qui a été traduite en français. C’est le contraire! Alors, j’ai voulu le souligner à ma manière », explique-t-il.
Certains titres suggérés par ses fans ont, de prime abord, intimidé le ténor. Marc Hervieux avoue avoir songé un bon moment à la manière dont il allait aborder Quand on n’a que l’amour, l’hymne immortel du grand Jacques Brel, déjà repris à toutes les sauces au cours des six dernières décennies.
« Cette chanson-là, c’est plus haut que les montagnes. C’est très intimidant. Mais je me suis dit que si moi j’écrivais des chansons, je voudrais qu’elles soient chantées par le plus de personnes possible. Parce que, après tout, les chansons sont faites pour vivre et pour revivre à travers les années en étant interprétées et comprises de différentes manières à chaque fois », confie Marc Hervieux.
« Ça m’a enlevé beaucoup de pression. Je ne suis pas Brel, je ne serai jamais Brel. Mais je n’ai pas enregistré Quand
on n’a que l’amour pour en faire une meilleure version que lui. Je voulais en faire ma version, celle qui me ressemble », ajoute-t-il.
DÉJÀ UN AUTRE ALBUM
À peine ce nouvel opus est-il arrivé sur les tablettes des disquaires qu’un prochain album se prépare déjà en coulisses. Une liste a d’ailleurs été envoyée à son chef d’orchestre le mois dernier, trois jours seulement après l’enregistrement de Nos chansons.
« Les gens me demandent souvent une suite à mon album A Napoli qui a bien marché en 2011. Ce ne sera pas exactement ça, mais ce sera un disque entièrement en italien », avance-t-il, sans en dévoiler plus de détails.