Le Journal de Quebec - Weekend
PÈRE ET FILS
Le nouveau King a été écrit à quatre mains, Stephen ayant accepté avec plaisir de travailler avec son fils Owen.
Aurora – une mystérieuse épidémie planétaire dont le nom fait référence à l’héroïne de La Belle au bois
dormant –, les King parviendront en effet à tisser une intrigue très loin d’être soporifique : une fois endormies, les femmes disparaîtront sous un étrange cocon blanc filandreux rappelant les toiles d’araignée, et tous les malheureux qui tenteront de les réveiller en déchirant leur cocon plongeront instantanément en plein cauchemar, filles, amantes, épouses ou amies se transformant aussitôt en dangereuses meurtrières.
« Je ne peux pas me rappeler qui a eu l’idée du cocon, mais on voulait que les femmes endormies réagissent violemment lorsqu’elles étaient tirées de leur sommeil », ajoute Owen King.
POUR LE MEILLEUR SEULEMENT
Quelques heures seulement après le début de l’épidémie, l’humanité entière tombera ainsi dans le chaos le plus total. En plus des émeutes qui éclateront partout dans le monde afin de pousser les gouvernements à trouver sans tarder un remède susceptible de contrer Aurora, un nombre considérable d’hommes décideront de se suicider, tandis que d’autres en profiteront pour piller épiceries et magasins. Ce qui ne les empêchera pas d’apprendre qu’à la prison pour femmes de Dooling, une détenue répondant au nom d’Evie Black est apparemment immunisée contre la maladie : de toutes les femmes de la planète, elle est la seule à s’endormir et à se réveiller normalement.
« Ce qu’il y a de particulier, avec Evie, c’est qu’on ne saura jamais qui elle est vraiment, indique Owen King. Un esprit de la nature ? Une méchante fée ? Une sorte de force magique ? Quoi qu’il en soit, mon père et moi avons eu beaucoup de plaisir avec ce personnage atypique, qui nous a permis d’ajouter au livre une bonne dose d’humour noir. Mais d’un bout à l’autre, on a surtout eu beaucoup de plaisir à collaborer. Même si on ne travaillait pas côte à côte, pouvoir parler et passer plus de temps avec mon père, qui a maintenant 70 ans, a été pour moi un immense cadeau. »