Le Journal de Quebec - Weekend

DES PERSONNAGE­S RASSURANTS ET ATTACHANTS

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La romancière et scénariste Dominique Drouin, auteure de la série De mère en

filles et amie de longue date d’Anne Boyer, s’est jointe à l’aventure d’écriture... en écoutant d’abord en rafale les centaines d’heures de la télésérie.

« Pour moi, c’était un défi. C’est une série qui existe, il faut que je fasse la suite avec Anne. J’avais déjà vu la série, mais là, c’est pas pareil! J’ai vu 163 épisodes. J’en rêvais la nuit! », évoque-t-elle en riant.

Elle a donc pu s’imprégner des personnage­s. « Il y a une humanité dans les personnage­s que j’aime beaucoup. Ces personnage­s sont ancrés dans leur réalité et j’ai de la facilité à me plier à ces univers qui sont proches du monde ordinaire, avec des problèmes que tout le monde a. »

Tout le savoir-faire des deux scénariste­s apparaît entre les lignes : l’art de conduire une intrigue, de faire en sorte que les personnage­s sont attachants dès le début, de créer des scènes qui sont bien ancrées dans la réalité, des dialogues réalistes, des textes extrêmemen­t accrocheur­s. « On est des auteures de télé au départ, donc on avait la vision de faire des romans structurés comme à la télé, c’est-à-dire bâtis presque scène par scène, et très dialogués. »

À son avis, il n’est pas nécessaire d’avoir suivi la série pour s’intéresser aux romans. « On voulait que l’histoire se tienne en soi, note-t-elle. Sur les réseaux sociaux, on a vu que les gens souhaitaie­nt voir la suite. C’est leur univers : ils veulent savoir ce qui est arrivé. »

DES COMÉDIENNE­S CHÉRIES

Les rôles des trois femmes ont été tenus par des comédienne­s chéries du public. « Tu t’attaches à ces personnage­s comme s’ils étaient des gens que tu connais. J’ai vu la série d’un bout à l’autre et je comprends que les gens aient tant aimé cette série, et ces comédienne­s. Elles jouent vrai. » Elle aime la solidarité qui existe entre les trois couples et entre les trois femmes. « C’est réconforta­nt de voir une telle amitié entre les femmes. Ce qui est l’fun, c’est qu’il y a une histoire d’amour, une histoire plus sociale et la troisième histoire est plus proche du roman : Julie est un personnage qui vit une crise intérieure importante. »

Elle avoue se sentir plus proche de Réjanne, parce qu’elle a adopté un enfant d’Haïti. « Je me suis plus vite identifiée à elle à cause de ça. Je comprenais bien ce qu’elle était en train de vivre et je me trouvais chanceuse de pouvoir écrire là-dessus. »

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Dominique Drouin, auteure

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