Le Journal de Quebec - Weekend
UN FILM COURAGEUX
L’embarras du choix ∂∂∂∂∂ Un film de Marc Silverstein et Abby Kohn
Avec Amy Schumer, Rory Scovel, Michelle Williams Busy Philipps
On le sait, Amy Schumer ne fait jamais dans la dentelle, l’humoriste et actrice n’hésitant jamais à aborder avec franchise des sujets qui dérangent. Dans Moi, belle et jolie, où elle porte le double chapeau de productrice et d’actrice, elle s’attaque sans compromis à l’image que les femmes ont d’elles-mêmes.
Renée (Amy Schumer) travaille au département web d’une maison réputée de produits cosmétiques. Particulièrement fière d’être à l’emploi de la compagnie Lily LeClair – fondée par Lily (Lauren Hutton) et gérée par Avery (Michelle Williams) –, elle regrette d’être reléguée dans un sous-sol miteux au lieu de pointer dans les bureaux de Manhattan.
QUESTIONS D’IMPORTANCE
Sur le plan personnel, sa vie est faite de vexations. Qu’il s’agisse de trouver un vêtement à sa taille ou d’obtenir l’attention d’un serveur, rien n’est facile. Tout lui rappelle qu’elle ne correspond pas aux standards de l’industrie. Un jour, pourtant, après s’être blessée à la tête lors d’une séance de vélo stationnaire, elle a l’illusion d’être parfaite. D’être « belle et jolie ». Et cette illusion, à laquelle elle croit dur comme fer, lui permet de soulever des montagnes. Moi, belle et jolie pose des questions d’importance, obligeant le spectateur à affronter ses propres complexes et ses propres insécurités. On pardonnera au duo créateur une troisième partie faible tant le discours de Moi, belle et jolie défie les conventions. Et dans un contexte de #MoiAussi, cela fait du bien.