Le Journal de Quebec - Weekend

UN FILM INÉGAL

- MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

Regard sur Juliette ∂∂∂∂∂ Σ

Un film de Kim Nguyen Avec Joe Cole et Lina El Arabi. À l’affiche. Avec son nouveau film, Regard sur Juliette, le cinéaste québécois Kim Nguyen ( Rebelle) s’est donné le défi ambitieux de filmer une histoire d’amour improbable entre deux êtres qui vivent à des milliers de kilomètres de distance. Mais malheureus­ement, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes.

On espérait donc mieux de ce second long métrage anglophone de Nguyen (après Un ours et deux amants) qui a été tourné sur trois continents, de Montréal au Maroc en passant par Paris. L’idée du film semblait intéressan­te sur papier, mais l’oeuvre déçoit dans son ensemble, malgré plusieurs belles trouvaille­s sur le plan de la mise en scène.

Regard sur Juliette ( Eye on Juliet) raconte donc l’histoire de Gordon (Joe Cole), un opérateur d’hexapode (un robot contrôlé à distance) qui tente de se remettre d’une peine d’amour.

ISOLEMENT

De son bureau basé à Détroit, Gordon passe ses journées et ses nuits à surveiller des pipelines de la compagnie pétrolière qui l’emploie, dans un désert du Moyen-Orient, avec l’aide de ces petits robots à pattes qu’il contrôle à distance. Un jour, alors qu’il surveille ce qui se passe sur les pipelines, il aperçoit sur son écran une jeune femme, Ayusha, qui lui rappelle son ancienne amoureuse. Il décidera de tenter d’entrer en contact avec elle.

Plus légère et intéressan­te dans sa façon d’aborder le problème de l’isolement des êtres humains à l’heure des technologi­es de communicat­ions, la première partie du film est assez réussie et comprend quelques scènes amusantes et charmantes, notamment celle où Gordon vient en aide à un vieil homme aveugle qui s’est perdu dans le désert.

Mais le film perd de son originalit­é à mesure que Kim Nguyen donne un ton plus sérieux à son récit en mettant l’accent sur l’histoire d’amour improbable entre Gordon et Ayusha. Le film s’égare alors, souffrant de dialogues parfois artificiel­s, de métaphores un peu trop appuyées et d’une finale hollywoodi­enne à laquelle il est difficile de croire. Dommage.

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PHOTO COURTOISIE FILMS SÉVILLE
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