Le Journal de Quebec - Weekend

ENTRE DEUX CHAISES

Avec son nouveau film, Origami, le cinéaste québécois Patrick Demers ( Jaloux) fait le pari d’explorer le cinéma de sciencefic­tion en proposant une histoire complexe, construite autour de voyages spatio-temporels. Mais le résultat, aussi audacieux soit-il

- MAXIME DEMERS

Ce film atypique scénarisé par André Gulluni ( Roche papier ciseaux) et Claude Lalonde ( 10 ½ ) nous transporte dans l’univers de David (François Arnaud), un jeune homme qui traverse une période difficile depuis qu’il a commis un geste qui a eu des conséquenc­es tragiques.

Sa rencontre avec un auteur japonais (Milton Tanaka) lui permettra d’apprendre qu’il a la capacité de voyager sur sa propre ligne du temps. Il décidera donc de retourner dans le passé pour tenter de modifier l’événement dramatique qui a changé sa vie. Mais pour ce faire, il devra faire face à sa chronologi­e déconstrui­te et à son passé refoulé.

Drame intimiste tourné avec un petit budget (et sans trop d’effets visuels),

Origami s’appuie d’abord et avant tout sur une solide performanc­e de François Arnaud qui n’avait pas joué dans un film québécois depuis plusieurs années. Héritant de son rôle le plus tourmenté à ce jour, l’acteur parvient à rendre crédible et attachant ce personnage torturé qui semble sombrer dans la folie.

Si le film est parsemé de bonnes idées, notamment sur le plan de la réalisatio­n de Patrick Demers et de la musique atmosphéri­que du compositeu­r Ramachandr­a Borcar, on a parfois l’impression que le scénario s’engouffre en voulant trop brouiller les pistes et semer le doute et la confusion chez le spectateur. Au bout du compte, on se retrouve devant un film qui semble pris entre deux chaises, hésitant constammen­t entre le drame psychologi­que et la science-fiction.

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