Le Journal de Quebec - Weekend
UN BEAU ROMAN SIGNÉ FOENKINOS
Après Charlotte, un livre bouleversant s’inspirant de la vie de l’artiste-peintre Charlotte Salomon, l’écrivain français David Foenkinos nous revient avec un 14e roman dans lequel l’art figure encore au premier plan.
Antoine Duris est maître de conférences à l’École nationale des beaux-arts de Lyon. Un travail gratifiant qu’il adore, mais qu’il n’hésitera pas à quitter subitement en évoquant le besoin irrépressible de prendre une année sabbatique pour se lancer dans la rédaction d’un roman… qu’il n’a jamais eu l’intention d’écrire. Car dans les faits, il s’empressera plutôt de postuler au musée d’Orsay, à Paris, pour devenir simple gardien de salle. Et connaissant à fond l’oeuvre de Modigliani, il sera d’emblée affecté à l’une des salles consacrées à la rétrospective de ce grand peintre figuratif, où il pourra chaque jour admirer le fascinant portrait de Jeanne Hébuterne qui, par amour, se suicidera à l’âge de 21 ans.
ART THÉRAPIE
Luttant lui-même depuis des semaines pour ne pas sombrer, Antoine a en effet choisi de repousser ses tourments grâce à la beauté des toiles qui l’entourent. Une « thérapie » atypique qui finira par attirer l’attention de Mathilde Mattel, la responsable des RH qui l’a embauché.
Tout comme nous, elle sera d’abord incapable de cerner les raisons qui ont bien pu pousser cet éminent professeur à mettre entre parenthèses sa brillante carrière pour jouer les pions du matin au soir dans une pièce bondée de touristes souvent incultes. Mais à force de patience, ce nouvel employé ne se livrant pas facilement, elle découvrira l’envers du tableau : un homme sensible rongé par la culpabilité parce qu’il... Eh oui, on doit hélas s’arrêter là ! Pour ne rien divulgâcher et, surtout, pour vous donner le goût de lire ce livre souvent touchant.