Le Journal de Quebec - Weekend

TOUCHANT ROMAN

INSPIRÉ D’UN CAS VÉCU

- MARIE-FRANCE BORNAIS

L’auteur-compositeu­r-interprète Maxime Landry s’est inspiré du cas d’une jeune femme à qui on avait donné le diagnostic terrible d’une mort précoce pour construire son nouveau roman, Dernier appel pour l’embarqueme­nt. Le récit touchant d’une jeune femme confrontée à son destin lui a rappelé à quel point la vie mérite d’être vécue pleinement.

Son héroïne s’appelle Lisa Walter. Elle a 29 ans, travaille comme journalist­e dans un quotidien new-yorkais et se dévoue complèteme­nt à sa carrière. Elle a quitté le ranch familial de l’Iowa, un État du Midwest américain, pour faire carrière dans un métier qui la passionne.

Et puis, un jour, un médecin lui annonce qu’il ne lui reste plus qu’une année à vivre. Sans attendre, Lisa quitte la Grosse Pomme, retourne sur le ranch familial et entreprend un grand changement de vie.

Quand l’amour frappe à sa porte, elle devra faire des choix. Osera-t-elle se lancer dans l’aventure amoureuse, sachant qu’elle se dirige droit vers la sortie ?

INSPIRÉ D’UNE HISTOIRE VRAIE

Maxime Landry raconte, en entrevue, s’être inspiré du cas vécu d’une jeune femme qui fut sa voisine de « camping » sur le terrain d’une famille de Saint-Tite pendant le Festival western.

« Elle m’a raconté qu’elle commençait juste à vivre : elle avait reçu un diagnostic de cancer et changé sa vie complèteme­nt. Et ce qui arrive à la fin du roman, c’est vraiment ce qu’elle a vécu. Ce n’est pas son histoire à elle que je raconte, mais c’est ce qu’elle m’a dit, cette journée-là, qui m’a allumé sur ce roman. »

Il a choisi de cadrer son histoire entre New York et l’Iowa, par défi, et de se glisser dans la peau d’un personnage féminin – un défi de plus. « Ça m’a plongé dans une tout autre manière de penser. »

Maxime aura bientôt 31 ans et ne s’était jamais demandé ce qu’il ferait si on lui annonçait qu’il n’avait plus qu’une année à vivre.

« En écrivant, je me suis posé toutes ces questions. J’en suis venu à la conclusion que moi aussi, je me rapprocher­ais de ma famille, comme le person- nage de Lisa Walter. Je continuera­is ma job : tant et aussi longtemps que je suis capable, je vais faire des spectacles, parce que j’aime ça. »

MOMENTS STRESSANTS

Des émotions fortes l’attendaien­t au tournant. « Après avoir commencé à écrire le livre, ma mère a reçu son diagnostic de cancer. Aujourd’hui, tout va bien. C’était un cancer de la thyroïde. J’étais avec elle pour ses examens, ses opérations. Aujourd’hui, c’est réglé. Mais ça nous guette tous un peu. On vit ça, de près ou de loin. »

Maxime était alors au milieu du livre. « Le mot cancer, ça nous fait peur. On pense tout de suite à la mort, même si c’est pas toujours comme ça que ça se termine. Ma mère était stressée. On a pleuré. Il y a des bouts, dans le livre, où c’était encore plus fort pour moi : ça me parlait encore plus parce que je le vivais avec ma mère. »

L’AMOUR

Son livre raconte aussi une belle histoire d’amour. « Chacun pense différemme­nt. Moi, personnell­ement, je ne voudrais pas faire vivre ça à quelqu’un : je sais ce que c’est de perdre quelqu’un que tu aimes. Je préférerai­s rester tout seul que développer quelque chose en sachant qu’il ne me reste qu’une année à vivre. Je pense – j’espère – que ça va faire réfléchir. »

La vie sur un ranch... c’est quelque chose qu’il connaît. « J’ai encore mon cheval. C’est une passion que je partageais avec mon père. Quand il est décédé, j’ai racheté son écurie. Ce livre m’a fait revivre ma jeunesse dans l’écurie de mon père. »

En librairie le 9 mai.

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DERNIER APPEL POUR L’EMBARQUEME­NT Maxime Landry Éditions Libre Expression 304 pages

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