Le Journal de Quebec - Weekend
AUSSI BON QUE LE PREMIER
Un film de David Leitch Avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin, T.J. Miller et Zazie Beetz Enfin une suite à la hauteur du premier volet ! Et attention, cette critique contient de légères révélations.
ISABELLE HONTEBEYRIE
Agence QMI
Après un générique sympathique (qui, à l’instar du premier, inclut des crédits complètement déjantés tels que « De l’un des deux gars qui ont tué le chien de John Wick »), on retrouve l’antihéros de Marvel tel qu’on l’avait laissé. Deux ans après les événements du premier volet, Deadpool (Ryan Reynolds) est toujours aussi violent, ne s’embarrasse pas de politesse et, cette fois-ci, tente de se suicider pour des raisons qui seront dévoilées au cours du long métrage de 119 minutes.
Un flash-back plus tard, il file toujours le parfait amour avec Vanessa (Morena Baccarin) et le couple commence à parler famille jusqu’à ce qu’il se produise quelque chose qu’on ne mentionnera pas. Deadpool se retrouve dans l’école des X-Men où Colossus (Stefan Kapicic) prend soin de lui et il retrouve Negasonic Teenage Warhead (Brianna Hildebrand) qui a désormais une petite amie. Parce qu’il est désormais un X-Men en entraînement (pensez « cadet »), il tente d’aider Randall (Julian Dennison), un jeune mutant un tantinet violent pourchassé par Cable (Josh Brolin), un soldat venu du futur. Il fait également la connaissance de Domino (Zazie Beetz), mutante dotée d’une chance hors du commun.
Le liant qui assure la cohérence de ce scénario ? L’humour débridé. Fidèle à la tradition instaurée dans l’opus précédent, Ryan Reynolds, ici coscénariste et coproducteur, n’en rate pas une. Thanos, Wolverine, le professeur X (et les X-Men en général), le quatrième mur (lorsque l’acteur s’adresse au public), l’apparition surprise d’un acteur fort connu qui ne dure qu’une fraction de seconde (son nom est au générique), les sous-entendus, les plaisanteries à des lieues du politiquement correct, la trame sonore, tout est fait pour amuser le spectateur et le sortir de la lourdeur morale des autres longs métrages de superhéros.
SURPRENANT JUSQU’À LA FIN
Cela n’empêche pas une sensibilité bien placée. Car Deadpool n’est pas un salaud, tant s’en faut, et c’est son humanité qui le rend aussi attachant. Ce qui rend le long métrage rafraîchissant est le constant effet de surprise, le scénario et la réalisation n’obéissent à aucune recette, à aucune règle, si ce n’est celles de l’imaginaire de l’équipe de production.
Deadpool 2 est donc du divertissement mené sur les chapeaux de roues, débridé, irrévérencieux, hilarant, surprenant, et ce, incluant le générique de fin.