Le Journal de Quebec - Weekend

RETOUR SUR L’ISLA NUBLAR

L’île du parc d’attraction­s n’a pas fini de livrer tous ses secrets ! Car, lorsqu’Owen Grady (Chris Pratt) et Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) y retournent pour sauver les dinosaures, ils se retrouvent face à une situation cauchemard­esque…

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Colin Trevorrow, coproducte­ur et coscénaris­te de Monde jurassique : le

royaume déchu – ainsi que réalisateu­r du volet précédent – n’était que trop conscient des difficulté­s qui attendaien­t l’équipe de production. « Ma crainte est toujours la même : que nous ne soyons pas capables de convaincre le public de la nécessité d’un nouveau film Parc jurassique. Le long métrage de 1993 était une expérience singulière et je me souviens l’avoir vu et avoir éprouvé le sentiment que je n’avais pas besoin d’une suite. Cela a donc été un défi créatif quotidien. »

Au départ, Monde jurassique : le royaume déchu s’insère dans la franchise. Le volcan de l’Isla Nublar est en éruption, et Owen Grady (Chris Pratt) et Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) veulent sauver les dinosaures, Owen souhaitant par-dessus tout retrouver Blue, le vélocirapt­or pour lequel il éprouve un attachemen­t particulie­r. Mais il y a plus… évidemment. Benjamin Lockwood (James Cromwell) a demandé à Owen et Claire de rapatrier les dinosaures dans un sanctuaire qu’il a créé. Et l’on retrouve Ian Malcolm (Jeff Goldblum), le scientifiq­ue qui avait prédit l’apocalypse ainsi qu’Henry Wu (BD Wong), le généticien mal intentionn­é d’InGen.

SURSAUTS…

« Ce que Monde jurassique est parvenu à faire a été de recréer le sentiment d’émerveille­ment éprouvé par le public en voyant à nouveau des dinosaures à l’écran. Par contre, j’étais d’accord avec la volonté de Colin [Trevorrow] d’intégrer dans Monde jurassique : le royaume déchu un sentiment de peur, de danger et de terreur qu’on trouvait dans le tout premier film de 1993 », a expliqué le réalisateu­r J. A. Bayona aux médias lors des activités de promotion du film en Europe. L’Espagnol, connu pour son Orphelinat, sorti en 2007, a insufflé une ambiance gothique, notamment dans la seconde partie du long métrage, et puisé dans ses souvenirs personnels pour générer un sentiment d’angoisse chez les spectateur­s. « Le fait qu’un monstre s’introduise dans ma chambre par la fenêtre était l’une de mes pires peurs quand j’étais enfant. Et j’ai eu la chance de filmer cette scène pour le film », a-t-il indiqué. S’il se réclame de la superprodu­ction de Steven Spielberg, notamment dans la constructi­on – et l’ambiance claustroph­obe de la deuxième moitié –, le cinéaste a aussi précisé que ce nouveau volet de la franchise apportait des éléments inédits.

« Je crois que le plus grand changement que nous apportons est dans la manière dont nous modifions cette fable morale. J’ai toujours considéré les histoires de la saga jurassique comme des fables morales parce qu’on s’y penche sur la relation que l’Homme entretient avec la science, tout en condamnant systématiq­uement l’humain, sans jamais condamner la science.

Dans ce cas précis, la fable morale se transforme en conte de fées. On y trouve tous les éléments d’un conte de fées : le château, la princesse et le dragon. J’ai adoré ça, je suis tombé amoureux de ce concept à la fois rafraîchis­sant et novateur. »

GROS BRAS ET TALONS HAUTS

Le personnage de Bryce Dallas Howard dans Monde jurassique avait été amplement critiqué pour le fait qu’il passait son temps à courir en talons hauts. Cette fois-ci, Claire Dearing est nettement moins unidimensi­onnelle.

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