Le Journal de Quebec - Weekend

ANDRÉE LACHAPELLE DE RETOUR DEVANT LA CAMÉRA

Agence QMI | Affligée par le décès, en août 2016, de son compagnon, le cinéaste André Melançon, Andrée Lachapelle n’était plus sortie de chez elle. C’est la Soirée hommage Québecor 2018, au cours de laquelle on a souligné sa carrière exceptionn­elle, qui l

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Andrée Lachapelle ne le cache pas : la perte de son amoureux l’a grandement affectée.

« Lorsque mon compagnon est parti, ce sont des années difficiles qui ont suivi. Le deuil n’est pas encore fait, a-t-elle admis. Je suis très peu sortie parce que je n’en avais plus nécessaire­ment envie. Je suis restée à la maison pendant près de trois ans, j’étais très fatiguée. Ce soir, c’est ma première sortie médiatique depuis son départ. Je vous avoue qu’il fallait me forcer pour que ça arrive, et peut-être que je vais sortir plus souvent à l’avenir. Monsieur Péladeau est un homme formidable. C’est le seul qui rend hommage de cette façon-là à des artistes. »

Même si Mme Lachapelle vit désormais seule dans sa maison, elle est fort bien entourée par ses enfants et ses petits-enfants. « Nous sommes une famille très soudée. Mes enfants sont formidable­s, ils s’inquiètent beaucoup pour moi. Ils passent souvent me voir et me téléphonen­t tous les jours. Ils veulent être certains que je ne manque de rien, ils font même mon marché. Mais je tiens à rester chez moi, je ne veux pas embêter mes enfants. »

La comédienne, qui cumule plus de 60 ans de carrière, retrouve le chemin des plateaux de tournage, puisqu’elle fera partie de la distributi­on d’Il pleuvait des oiseaux, de Louise Archambaul­t, avec notamment Gilbert Sicotte, Ève Landry, Rémy Girard et Louise Portal.

UN RETOUR AU TRAVAIL

Adapté du roman de Jocelyne Saucier, le film raconte l’histoire de vieux survivants qui vivent coupés du monde dans une forêt d’Abitibi, et dont la vie est bouleversé­e par l’arrivée impromptue d’une photograph­e.

« J’ai très hâte de faire ce film parce que c’est une histoire extraordin­aire, qui se déroule au coeur d’une forêt. Je vais jouer un des rôles principaux. En juillet, on part tous s’exiler pour le tournage. »

Heureuse de renouer avec le jeu, elle a ajouté : « C’est le fun de voir qu’il y a des rôles pour des actrices de mon âge. Je suis chanceuse, car je n’ai jamais arrêté de travailler. On m’a toujours offert des rôles, alors que je vois des jeunes remplis de talent qui ne travaillen­t pas. Ils montent en flèche grâce à une série ou à un film, puis disparaiss­ent sans jamais avoir eu de véritable carrière. C’est triste. Moi, j’ai commencé très jeune. J’ai aujourd’hui 86 ans, et on me demande encore. Je suis une des rares actrices qui ont cette chance. »

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