Le Journal de Quebec - Weekend
L’IMPORTANCE DE CRUISING BAR
Nouveau papa d’une petite Françoise avec sa conjointe, Caroline Dhavernas, l’acteur a confié ses secrets cinématographiques avec beaucoup d’humour !
ISABELLE HONTEBEYRIE Agence QMI
Maxime, quel est votre premier film marquant à titre de spectateur ?
J’essaye toujours de faire des entrevues sans jamais parler de mes parents, mais là, je n’ai pas le choix de dire Cruising Bar ! J’avais autour de sept ou huit ans. C’est l’âge de raison et c’est la première fois que j’ai réalisé que les parents de mes amis n’étaient pas dans la télévision, que c’était seulement les miens. Cruising Bar, c’est aussi le fait que tout le monde m’en a parlé toute ma vie. […] Les personnages ont vraiment fait partie de notre imaginaire à mon frère et moi. Quand j’étais gêné, je me sentais comme le Ver de Terre, quand j’étais énervé, je me sentais comme le Lion, etc. On a tous ces personnages à l’intérieur de nous.
Un acteur ou une actrice qui vous fascine ?
Joaquin Phoenix. Il m’a vraiment sidéré dans Le maître. Je parle souvent de lui avec ma blonde, car nous l’aimons beaucoup tous les deux. On se dit souvent qu’on aimerait bien jouer comme lui… mais sans vivre sa vie !
Un film qui vous a marqué récemment ?
Le premier qui me vient à l’esprit est
Lion. J’ai pleuré comme « un madelin » ! J’ai parlé de ce film à ma grand-mère qui n’a vraiment pas aimé, c’était très drôle. Elle m’a dit qu’elle n’y avait pas cru du tout !
Qui est votre premier « kick » au grand écran ?
Kim Basinger. C’est vraiment elle, avec ses grands cheveux blonds, bouclés. À cet âge-là, je n’avais jamais vu de femme aussi belle… à part ma mère !
Une réplique de film que vous utilisez dans la vie courante ?
Il y a plein de répliques de Cruising Bar ! Ce qui est le « fun », c’est que quand je les dis, tout le monde me comprend ! Je suis quand même assez fan de mes parents. Pour les avoir autant haïs à l’adolescence, je peux dire que c’est moi qui étais dans l’erreur ! Je peux dire que mon père et ma mère sont de grands comiques et j’ai « tripé » toute ma vie à vivre avec leurs personnages. Sinon, la fameuse réplique « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? » ou encore « On n’est pas bien là, à la fraîche, décontractés du gland ? » qui est celle de Gérard Depardieu dans Les valseuses. Dans quel film aimeriez-vous vivre ? Il y a deux avenues. Celle de Qui veut
la peau de Roger Rabbit?. Quand j’ai su que c’est mon beau-père, Sébastien Dhavernas, qui double Roger Rabbit, je suis tombé en admiration avec lui. J’ai vu ce film au moins 700 fois quand j’étais jeune. J’ai d’ailleurs déjà auditionné pour Robert Zemeckis, mais je n’ai pas eu le rôle ! L’autre avenue est celle du Fabuleux destin d’Amélie Poulain. J’aime beaucoup l’univers de JeanPierre Jeunet.
Votre film culte ?
Je pense que c’est Dreams d’Akira Kurosawa.
Si tout était possible, un(e) réalisateur(trice) avec qui vous aimeriez travailler ?
Au Québec, Louis Bélanger. Sinon, dans le monde, Alejandro Jodorowsky. Je l’ai déjà rencontré. Céline Bonnier m’avait invité à une lecture de tarot qu’il faisait au « Petit Extra ». Nous étions une cinquantaine de personnes. C’était vraiment génial ! Il lisait les gens… il possède une intelligence émotive remarquable. Lars von Trier aussi. Je sais qu’il est controversé, mais c’est l’un des plus grands réalisateurs des 50 dernières années.