JE SUIS TRÈS DIFFÉRENTE DE MON PERSONNAGE

Laurie Babin l’avoue : elle retire beaucoup de satisfaction à jouer Joëlle dans L’Échappée. Un personnage que le public aime détester ! Un rôle qui lui permet d’explorer des zones différentes de sa personnalité.

Laurie, on peut dire que votre personnage de Joëlle dans L’Échappée aime semer la discorde...

Joëlle est une manipulatrice, ce que je ne suis pas ! J’ai vu des filles comme elle et aussi des victimes de personnes comme elle. Ça m’a beaucoup inspirée pour mon rôle. J’ai également regardé des téléréalités américaines pour observer des filles dans le genre de Joëlle, et j’ai vu qu’il y en avait des pires qu’elle !

Elle est très différente de vous sur tous les plans.

Dans L’Échappée, j’ai des rallonges, des faux cils, un gros maquillage et des vêtements sexy. Disons que je suis très différente d’elle ! En plus, j’ai 22 ans, même si les gens pensent souvent que je n’en ai que 16, alors que Joëlle en a 17.

Vous prenez plaisir à jouer ce rôle. Pourquoi?

Pour être honnête, je préfère jouer quelqu’un comme Joëlle qu’une fille très gentille, parce que c’est grâce aux méchants qu’il se passe quelque chose dans les émissions. Ce sont eux qui amènent l’action. On aime les détester! C’est agréable à faire. Ça vient chercher des zones de ma personnalité que je n’exploiterais jamais, par respect pour les autres.

Et cette année dans L’Échappée, Joëlle vivra de grandes émotions...

Je suis contente de ce qui lui arrive! Même si elle projette quelque chose de très dur, elle a une carapace et elle est quand même super fragile. Dans la deuxième saison, je trouvais ça parfois difficile qu’elle soit seulement méchante, on n’avait pas réellement vu comment elle se sentait à l’intérieur. Mais Joëlle a la chance de rencontrer son père (Jean-Nicolas Verreault) pour la première fois. Ça la rendra très vulnérable et on comprendra les raisons de son comportement.

Vous avez débuté dans le métier alors que vous étiez adolescente, n’est-ce pas?

Oui, j’avais 16 ans quand j’ai participé à

En thérapie, puis il y a eu 30 vies. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment décidé de faire ce métier. Ensuite, ç’a un peu moins bien marché et j’ai délaissé ma carrière pour poursuivre mes études, ce qui était important pour moi. Mon rôle dans L’Échappée m’a permis de me replonger dedans.

Dans quel domaine avez-vous étudié?

J’ai fait un DEC en cinéma, pour voir ce qui se passe derrière la caméra, et présentement je fais un baccalauréat en littérature. J’écris aussi beaucoup, j’en profite dès que j’ai du temps. Je travaille d’ailleurs à un roman. Cela dit, ma priorité reste d’être actrice. Dans le meilleur des mondes, je ferais les deux, jouer et écrire.

La précarité du métier vous fait-elle peur?

Oui, mais j’ai l’impression de l’avoir expérimentée à un jeune âge. Alors, ça ne me fait plus tellement peur et j’ai confiance en moi, en mes capacités. Le fait de m’être retirée un peu volontairement m’a permis de revenir en étant sûre que c’était vraiment ce que je désirais faire.

Et côté amour, êtes-vous en couple?

Oui, Alex Godbout et moi sommes ensemble depuis près de deux ans. Il est comédien, on l’a vu, entre autres, dans

O’, L’heure bleue, et dans Clash, bientôt à VRAK.

Vous avez participé aussi à la seconde saison de Victor Lessard. Parlez-nous de votre rôle.

Je joue Myriam, qui fréquentait un centre pour jeunes et qui a été kidnappée. Malgré elle, elle a été entraînée dans un réseau de prostitution et au début, on la voit comme une victime. J’ai fait énormément de recherches pour ce tournage sur des filles qui avaient vécu la même chose. J’ai lu des histoires horribles. Ç’a été dur parce que je suis très empathique, mais ça m’a aidée à bien l’incarner. Retrouvez Laurie Babin dans L’Échap

pée, le lundi à 20 h, à TVA. La seconde saison de Victor Lessard est disponible sur la plateforme Club illico.

PHOTO COURTOISIE ÉDEN PARADIS