Le Journal de Quebec - Weekend

ON TOUCHE LE FOND

Histoire de sous-marins russes et américains avec Gerard Butler, Opération Hunter-Killer sent très mauvais.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Il fut un temps où Gerard Butler était « hot » et ses choix de films, bons. Qu’on pense à 300, RocknRolla ou même Gamer qui ne manquait pas d’intérêt. Mais depuis quelques années, l’acteur écossais semble n’accepter que les pires rôles, les récents Géotempête et À armes égales étant là pour le rappeler. Se réclamant d’À la poursuite d’Octobre rouge, Opération Hunter-Killer n’en a ni les qualités scénaristi­ques, ni les acteurs (malgré la présence de Gary Oldman et Michael Nyqvist dans son dernier rôle), ni la réalisatio­n. Le film fait irrésistib­lement penser à une peinture à numéros sortie des boules à mites puisque le sujet principal en est… une espèce de guerre froide entre les États-Unis et la Russie.

C’est que Joe Glass (Gerard Butler), nommé commandant d’un sous-marin de classe Hunter Killer (ceci explique le titre), est envoyé pour enquêter sur la disparitio­n de deux sous-marins, l’un américain et l’autre russe. Ce qu’il met une heure à découvrir – oui, le long métrage dure pas moins de 121 minutes –, c’est que Durov (Mikhail Gorevoy), le ministre russe de la Défense a kidnappé son président (Alexander Dianchenko) afin de s’emparer du pouvoir. Un commando des forces spéciales s’active, sur la terre, à sauver le chef d’État tandis que Glass s’active, dans la mer, à sauver le monde des affres d’une Troisième Guerre mondiale.

MAUVAIS EFFETS SPÉCIAUX

Entre les officiers de Glass présentés comme des rustres qui n’ont qu’une seule envie, celle de balancer des torpilles, leur chef montré comme un militaire au grand coeur dès les premières minutes (parce qu’il ne tire pas sur un chevreuil) et la présidente américaine (Caroline Goodall) aux airs d’Hillary Clinton parce que le film a été tourné à l’été 2016, ce Opération

Hunter-Killer touche le fond. Comme si ce n’était pas assez, les effets spéciaux sentent le CGI (l’animation par ordinateur) à plein nez et plusieurs moments destinés à être dramatique­s génèrent des éclats de rire malvenus comme le discours de Glass à l’équipage du sous-marin.

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