Le Journal de Quebec - Weekend

UN CADEAU DU CIEL POUR BRIGITTE LAFLEUR

Brigitte Lafleur n’a pas eu à passer au travers des habituels processus d’audition pour obtenir le rôle de Sophie Prieur dans le téléroman O’. Un cadeau du ciel qu’elle a obtenu, dit-elle, sur un plateau d’argent.

- Le Journal de Québec yves.leclerc @quebecorme­dia.com

« C’est quelque chose qui m’était déjà arrivé pour un petit rôle dans le film Pee

Wee 3D, mais jamais de cette importance. Il est plutôt rare au Québec d’obtenir un rôle sans passer d’audition. J’étais heureuse et j’espère que ça va m’arriver chaque année », a-t-elle lancé en éclatant de rire, lors d’un entretien.

L’agence artistique qui la représente avait soumis sa candidatur­e pour ce rôle de propriétai­re de restaurant. La comédienne n’était pas du tout au courant de cette démarche.

« On m’a plus tard demandé si j’étais intéressée par ce rôle. J’étais énervée. J’ai lu la descriptio­n du personnage et j’ai compris qu’une audition n’était peut-être pas nécessaire. Ce n’est pas moi, mais je comprenais vraiment le personnage. Il y a un côté dans son énergie qui me ressemble beaucoup », a-t-elle indiqué.

Quelques semaines plus tard, Brigitte Lafleur débarquait sur le plateau de tournage d’O’ pour embrasser le rôle de Sophie Prieur. Une femme qui a survécu à la mort de son seul enfant, qui a foncé, refait sa vie et qui fait la connaissan­ce d’un Charles O’Hara en pleine perdition, après avoir voulu mettre fin à ses jours.

INTELLIGEN­TE ET SOLIDE

Brigitte Lafleur et Stéphane Demers, qui personnifi­e Charles O’Hara, ont déjà joué ensemble, en 2001, dans un Macbeth particuliè­rement trash, joué parallèlem­ent à une version plus institutio­nnelle qui était à l’affiche au Théâtre du Nouveau Monde à Montréal.

« On jouait ça dans un immeuble désaffecté voisin et ça commençait à minuit après la représenta­tion du TNM. C’était un show unique et on avait conservé un bon souvenir l’un de l’autre. On était contents de se retrouver, même si on n’a pas eu l’occasion de jouer à nouveau ensemble depuis », a-t-elle évoqué.

Son entrée dans l’univers d’O’ s’est faite facilement. Elle a fait ses devoirs sur les intrigues en cours.

« Ce que j’avais besoin de comprendre, c’était surtout la dynamique de la famille, et surtout qui est Charles. Ce que j’avais à jouer était une première rencontre et la découverte de quelqu’un. Je n’avais pas exactement à savoir qui ils sont », a-t-elle mentionné.

Brigitte Lafleur a rapidement saisi, à la lecture de la définition du personnage et sans lire une seule ligne de texte, l’essence de Sophie Prieur.

« C’est une fille super intelligen­te. Elle n’est pas naïve du tout, ce qui m’éloignait de Mimi de La Galère. C’est quelqu’un de vraiment solide qui a une

business, et que j’admire beaucoup pour sa grande résilience. C’est une personne qui a décidé de foncer malgré le drame qu’elle vit. C’était impossible de dire non à ça », a-t-elle expliqué.

L’AMOUR DU COSTUME

De retour dans la troisième saison des

Pays d’en haut, Brigitte Lafleur aime enfiler les costumes de Georgianna et plonger dans cet univers télévisuel.

« Lorsque je voulais devenir actrice, j’étais attirée par les costumes et les déguisemen­ts. Et là, on a vraiment l’impression de faire ça. Je dois passer à travers une séance de costumes, coiffure et maquillage de trois heures avant d’aller tourner. On a réussi à ramener ça à deux heures et demie, mais c’est énorme. On a habituelle­ment une heure pour ça. C’est hallucinan­t et magique », a-t-elle relaté. En plus des tournages d’O’ et des

Pays d’en haut, qui sont en cours, Brigitte Lafleur sera de la tournée de la pièce Laurel et Hardy et jouera dans la comédie Les Voisins, de Claude Meunier, qui sera reprise cet été à la Maison des arts Desjardins de Drummondvi­lle.

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YVES LECLERC

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