Le Journal de Quebec - Weekend
LES SECRETS DE TOURNAGE DU FILM
Le plus grand plateau du long métrage Les animaux fantastiques : les crimes de
Grindelwald ? Celui d’un amphithéâtre souterrain « tellement immense que nous ne pouvions pas le montrer en entier à la caméra », selon le chef décorateur Stuart Craig. Imaginé de l’époque romaine par Craig et son équipe, ce décor pouvait contenir plus de 600 figurants. L’ajout d’effets visuels a permis d’ajouter plus de 4000 « personnes » dans ce lieu.
Le film présente aussi Nicolas Flamel, incarné par Brontis Jodorowsky. L’acteur a passé quatre heures par jour sur la chaise de l’équipe du maquillage pour avoir l’air d’être âgé de plus de 600 ans. Il a apprécié ce temps, qui lui a permis de se mettre « complètement dans la peau de quelqu’un d’autre. »
Dès le début de ce deuxième volet, Grindelwald s’échappe de prison. Il veut concrétiser son rêve de faire régner les sorciers de « Sang-pur » sur la population des non magiques. Albus Dumbledore convoque alors Norbert Dragonneau et lui demande son aide.
Tour d’horizon de cet univers magique, dérivé de la saga des Harry Potter…
Gellert Grindelwald, interprété par Johnny Depp, va se mesurer à Albus Dumbledore, incarné par Jude Law… qui appellera Norbert Dragonneau, rôle tenu par Eddie Redmayne, dans cette aventure cinématographique scénarisée par J.K. Rowling. ISABELLE HONTEBEYRIE Agence QMI
Afin de faciliter le travail des acteurs en leur donnant des repères visuels, les créatures ayant été ajoutées par ordinateur en postproduction, les animaux ont été remplacés par différents objets au moment du tournage. Ainsi, les Niffleurs (et les bébés Niffleurs) étaient représentés par des petits poufs. Quant au Zouwu, trois marionnettistes actionnaient autant de parties du corps.
Comme pour le premier volet de la franchise, les animaux fantastiques sont à l’honneur. Pour en imaginer certains, J.K. Rowling a exploré les contes, légendes et mythologies de plusieurs pays. Ainsi, le Zouwu est chinois, le Kelpie (qui ressemble à des algues), écossais, et le Matagot, français. Tim Burke, responsable des effets visuels, a expliqué que le Zouwu était le résultat d’un travail imaginaire de toute l’équipe. « Nous avions plus d’une centaine de concepts pour le
Zouwu. À un moment donné, il ressemblait à un gros chat, mais David Yates nous a mis au défi de voir jusqu’où nous pouvions pousser les choses. » À l’écran, cette bête formidable a un corps tigré, une crinière de lion qui s’illumine, des griffes acérées et quatre longues canines… ainsi qu’une queue multicolore.
Le long métrage se déroule à Paris… ville qui a été recréée chez Warner Bros. Studios Leavesden, en Angleterre, là où a été filmée la série des Harry
Potter. Afin que ce Paris de cinéma ressemble à l’original de 1927, l’équipe des décorateurs est allée prendre de nombreuses photos de la capitale. Un recherchiste a même retrouvé de vieux clichés d’archives, ce qui a poussé les artisans à ajouter un dépôt noir sur tous les bâtiments, l’un des effets de la pollution due aux nombreux feux de charbon de l’époque.
Le personnage de Maledictus, qui n’était pas présent dans
Harry Potter, se transforme en serpent. L’actrice Claudia Kim a travaillé avec un spécialiste des mouvements et a étudié des reptiles afin de s’inspirer de leur manière particulière de bouger.
Certaines scènes se déroulent à Poudlard… dont il a fallu reconstruire les décors comme pour les films de Harry
Potter. La salle de classe de Dumbledore a ainsi été recréée, au grand plaisir de Jude Law ! Par contre, pas question de reconstruire le hall de l’école, détruit dans
le dernier long métrage de la saga. Des ordinateurs ont donc été appelés en renfort. De plus, certains extérieurs et intérieurs ont été tournés dans l’Abbaye de Lacock, construite en 1229, comme cela avait été le cas pour les films dédiés au jeune sorcier incarné par Daniel Radcliffe.