Le Journal de Quebec - Weekend

UN DEUXIÈME DISQUE ET UN RÔLE DANS LES INVISIBLES

- FRANÇOIS HAMEL Agence QMI

La comédie Les invisibles nous permettra de découvrir Bruno Marcil dans la peau d’un agent d’artistes. Outre ce rôle, l’acteur, qui est un passionné de musique, vient par ailleurs de lancer un disque très personnel.

Vous êtes de la série Les invisibles. Comment s’est déroulé le tournage?

On parle de 75 jours de tournage. Ce fut une expérience extraordin­aire, une série de rencontres formidable­s, notamment avec Alexis Durand-Brault, le réalisateu­r et coproducte­ur, et Catherine Léger, qui signe les merveilleu­x textes. Tout le monde s’est donné au maximum.

Que dire de votre personnage de Jean-Frédéric Thériault, qui possède « un gros ego » ?

Comme c’est souvent le cas, derrière sa carapace, il s’agit d’un être blessé qui n’a pas le bonheur facile. C’est un être complexe qui ne s’aime pas beaucoup.

Qu’est-ce qui vous occupe ces joursci sur le plan profession­nel?

Je viens de lancer Les marches lentes, mon deuxième disque. Il s’agit d’un album très personnel. Je m’y mets vraiment à nu. J’y aborde mes travers, mes grandes tristesses, mais aussi mes grandes joies. Il y a, entre autres, une berceuse pour mon père. Son amoureuse est décédée et j’ai choisi de lui offrir une berceuse.

Lui aviez-vous fait entendre avant de l’endisquer?

Non. Je l’ai aussi écrite par besoin de communique­r avec mon père. Quand il l’a entendue, il était très touché. Une autre pièce traite de la beauté d’avoir des enfants.

Vous en avez deux, n’est-ce pas?

Oui. Avant que mes deux filles soient là, ma vie manquait de sens. Aujourd’hui, elles ont 9 ans et 11 ans, et elles connaissen­t mon album par coeur. C’est grâce à elles que je me suis décidé à lancer ce disque.

Pourquoi?

Il était prêt depuis trois ans et elles le connaissai­ent déjà. Lorsqu’elles ont réalisé qu’il n’était pas sorti, elles m’ont poussé à le faire. Aujourd’hui, je le laisse partir, un peu comme je l’ai fait lorsque mes filles m’ont demandé, un matin, de les laisser partir seules pour l’école. Tout ça est accompagné d’un mélange de tristesse, de bonheur et de peur. Je suis un homme très heureux, mais comme tout le monde, je traverse des moments où je ne m’aime pas. La vie, c’est souvent complexe.

Votre disque Les marches lentes a-til fait office de thérapie?

Oui. Mon rapport à la musique, et ce, depuis le départ, est un rapport de thérapie.

Voyez Bruno dans Les invisibles les lundis à 21 h, à TVA. Son album Les marches lentes est disponible en télécharge­ment.

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Bruno Marcil et Pierre-Luc Brillant dans Les invisibles

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