Le Journal de Quebec - Weekend

L’HISTOIREDU ROCK

- YVES LECLERC Le Journal de Québec yves.leclerc @quebecorme­dia.com

Dans un studio situé près de Londres, à l’automne 1969, quatre jeunes musiciens britanniqu­es se préparaien­t à poser la première brique d’un bâtiment qui allait marquer l’histoire du rock. Avec leur premier album, lancé quelques mois plus tard, Led Zeppelin a créé un son qui les a rendus célèbres.

Lancé le 12 janvier 1969, le disque Led

Zeppelin I, sur lequel on retrouve la célèbre image du dirigeable Hindenburg en flammes, s’est vendu à plus de 13 millions d’exemplaire­s.

Un disque qui avait reçu un accueil partagé de la part des critiques, mais cette fusion entre le blues et le rock a influencé des génération­s de musiciens.

L’album Led Zeppelin I, qui fête aujourd’hui ses 50 ans, se classe en 29e position du palmarès des meilleurs albums de tous les temps, établi en 2003 par le magazine spécialisé Rolling Stone.

La légendaire formation a vu le jour à Londres, en 1968, à la suite du démembreme­nt du groupe The Yardbirds, dont faisait partie le guitariste Jimmy Page.

Page souhaite créer sa propre formation. Les Yardbirds doivent toutefois remplir une obligation contractue­lle avec une série de spectacles en Scandinavi­e.

Le guitariste a la bénédictio­n des autres membres de la formation pour bâtir son propre groupe qui s’appellera The New Yardbirds.

Le bassiste John Paul Jones a entendu parler de cette série de spectacles et il est recruté par Page.

Le chanteur Terry Reid, qui a été approché pour ces concerts, n’est pas disponible et il suggère Robert Plant qui fait partie du groupe Band of Joy, et celui-ci recommande John Bonham, qui fait aussi partie de cette formation, à la batterie.

CHIMIE IMMÉDIATE

Le quatuor s’installe dans un local sous un magasin de disques à Londres et attaque la pièce Train Kept A-Rollin, que

les Yardbirds jouaient en concert.

La chimie a été immédiate et le groupe a complété son engagement, interpréta­nt des pièces des Yardbirds et des versions de Communicat­ion Breakdown, I Can’t Quit You Baby, You Shook Me, Babe I’m

Gonna Leave You et How Many More Times, que l’on retrouve sur le premier album de Led Zeppelin.

« J’ai réalisé en entendant les premières sonorités de batterie de John Bonham que c’était pour être grandiose. Il savait ce qu’il faisait et il battait la mesure comme un salaud », a dit John Paul Jones au biographe Chris Welch.

Pour Robert Plant, cette première répétition a défini Led Zeppelin.

« Nous étions plongés dans le blues et le rhythm and blues, mais nous avons découvert, lors de cette heure et demie, que l’on avait notre propre identité », a-t-il raconté.

Le quatuor, devenu Led Zeppelin, avait beaucoup répété lors de cette série de spectacles en Scandinavi­e et les sessions d’enregistre­ments aux studios Olympic près de Londres ont été complétées. La facture totale a été d’environ 3000 $.

Les 45 minutes de l’album sont constituée­s de quelques pièces originales et de reprises à la sonorité blues et folk, réarrangée­s par les quatre musiciens.

UNE TORNADE

Le groupe a donné, avant la parution de l’album, quelques concerts au Royaume-Uni, où l’on trouvait qu’il jouait trop fort.

Ce qui a amené le gérant Peter Grant à prendre la décision de les amener en tournée en Amérique.

Le groupe se produisait au Filmore West à San Francisco, lorsque leur premier album a été lancé le 12 janvier 1969. Il a ensuite été lancé, le 31 mars, au Royaume-Uni.

Neuf mois plus tard, le quatuor britanniqu­e récidivait avec Led Zeppelin II, un deuxième disque qui allait confirmer les talents de cette formation qui a vendu 300 millions d’albums.

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