Le Journal de Quebec - Weekend
GAGA DE KEANU REEVES
Celle qui officie actuellement à la télé dans District 31 et qu’on a entendue au grand écran dans La course des tuques livre ses souvenirs du septième art avec plaisir.
Hélène, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma?
Je suis allée voir, avec mon père et mon frère, E.T. l’extraterrestre. Je ne sais plus en quelle année c’était, mais j’étais petite, autour de huit ans. Ç’a été mémorable ! L’odeur, la salle, l’espèce de « feeling » étrange quand les lumières s’éteignent et que ça va commencer, la découverte d’un univers complètement formidable… C’était merveilleux!
Est-ce le cinéma qui vous a révélé votre vocation ?
Absolument pas. C’est la scène. Je suis allée voir un spectacle quand j’avais huit ans. Je vais toujours m’en rappeler. C’était un mercredi soir, c’était au Centre national des arts à Ottawa et c’était le spectacle Pied de poule. C’est ce soir-là que j’ai réalisé que oui, c’était possible de faire ça comme travail dans la vie.
Y a-t-il un film qui vous a marquée récemment ?
Lion, c’est le film récent qui m’a le plus marquée, même s’il date d’il y a deux ans. L’histoire se déroule en Inde et suit un enfant adopté. J’ai trouvé ce film extraordinaire ! Cette intrusion dans la culture indienne, parce qu’on y est vraiment, ce sentiment lorsqu’on voit ce garçon, plus tard, à la recherche de ses racines. C’est un film saisissant et bouleversant qui m’est resté dans la peau et pourtant, ça fait deux ans. J’ai pleuré ma vie !
Qui a été votre premier « kick » au grand écran ?
C’est Keanu Reeves dans Extrême
limite ! Quand il sort de la mer, tout mouillé… c’est extraordinaire ! J’ai vu ce film uniquement parce que je le trouvais beau et je ne me souviens plus vraiment de l’histoire. Je le trouvais tellement beau ! Quelques années plus tard, j’ai capoté sur Robert Downey Jr. dans Chaplin.
La trame sonore qui a bercé votre adolescence ?
Fame, Le feu de la danse et Danse lascive. Vers neuf ou 10 ans, j’aimais beaucoup les films musicaux. Après, il y a eu Le garde du corps. Je peux vous en nommer 80 !
Le film qui vous fait immanquablement pleurer ?
C’est le film d’animation Là-haut. C’est un long métrage extraordinaire qui parle de la vie qui passe, de peine d’amour et de la peine de perdre qui on est, qui on a été et qui on sera. Je trouve ça extrêmement humain dans un film d’animation. Il est magnifique. C’est une grande poésie que ce film.
Le film qui vous a traumatisée, enfant ?
Poltergeist : la vengeance des fantômes ! C’était dégueulasse! Je n’ai jamais beaucoup aimé le cinéma d’horreur, je n’ai jamais aimé avoir peur dans la vie et ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse, même maintenant. Je repense à certaines images et j’ai encore la nausée.
Le classique que vous n’avez toujours pas vu ?
Le parrain. Je ne peux pas croire que je ne l’ai pas encore vu.
Une réplique de film que vous utilisez dans la vie courante ?
Je suis de la génération de La guerre
des tuques, alors, je la dis « La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal ! ». Et il y a trois ans, au moment de l’audition pour le film d’animation, je devais dire cette réplique et j’ai été très contente.