Le Journal de Quebec - Weekend
LE GRAND ÉCRAN, UNE HISTOIRE DE FAMILLE
L’actrice et réalisatrice Mariloup Wolfe est tombée dans la marmite du cinéma lorsqu’elle était toute petite, une passion qu’elle partage aujourd’hui avec ses enfants… et le public.
Mariloup, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?
Je suis allée très jeune au cinéma. Il me semble que je suis allée voir E.T. L’ex
traterrestre quand j’avais quatre ans. Sinon, je me souviens bien de L’histoire
sans fin quand j’avais six ans. Ça m’a vraiment marquée. Ce qui a révélé ma vocation d’actrice, ce sont Les contes
pour tous, comme La grenouille et la baleine ou Bach et Bottine. Mon goût pour la réalisation et le cinéma est venu plus tard, à l’adolescence. Mon père était un grand cinéphile et nous étions abonnés à Super Écran. Il enregistrait tous les westerns, les classiques, les films italiens. Enfant, j’étais donc « obligée » de les regarder. Parfois, ce n’était que des scènes, même pas le film en entier, comme la scène du tennis dans Blow-Up de Michelangelo Antonioni ou un film tel que Mon nom
est personne. Il m’emmenait aussi beaucoup au Festival des films du monde et je l’ai accompagné dès l’âge de sept, huit ou neuf ans.
Voulez-vous transmettre cet amour du cinéma à Manoé et Miro, vos fils ?
J’essaye. Ils ont sept et huit ans, et ont vu presque tous les films que j’avais vus dans ma jeunesse. Nous allons voir les nouveaux films d’animation dès qu’ils sortent en salle, ils viennent sur mes plateaux, s’assoient dans ma chaise de réalisatrice, mettent mes écouteurs. Ils font le décompte « 3, 2, 1, action ! » et pratiquent à la maison. Ils connaissent mon travail.
Un film récent qui vous a marquée ?
Mon film préféré de tous les temps, celui que j’aurais aimé réaliser est La leçon
de piano de Jane Campion. J’aime tout de ce film, je trouve les images hyper cinématographiques, j’aime la musique, j’aime la poésie, j’aime la quasi-peinture faite avec la lumière. Pour moi, c’est un chef-d’oeuvre.
Un film dans lequel vous aimeriez vivre ?
Le fabuleux destin d’Amélie Poulain dont j’aime l’univers et le côté ludique, les couleurs et la légèreté. L’histoire
sans fin aussi parce que tout est toujours à refaire. C’est une aventure, il y a du danger, c’est complètement « pété ». Il y a Mary Poppins aussi ! Je me cherche des univers un peu éclatés!
Un film qui vous a traumatisée lorsque vous étiez enfant?
Mon frère a 10 ans de plus que moi et il aimait beaucoup les films d’horreur. Jeune, j’ai vu trop de films d’horreur pour l’âge que j’avais! J’ai vu toutes les séries des Chucky, Vendredi 13 et Halloween et ils m’ont traumatisée longtemps ! Quand je suis partie seule en appartement, ces images m’ont suivie longtemps et m’ont fait peur longtemps ! Je n’en vois plus.
Votre premier «kick» au grand écran?
C’est Matthew Broderick dans La folle journée de Ferris Bueller!
J’avais même l’affiche dans ma chambre et j’ai tellement « frenché » le poster !
Un film qui vous fait pleurer à chaque fois ?
Ce ne sont pas les meilleurs films, mais en règle générale, tous ceux avec des enfants. Je pleure toutes les larmes de mon corps devant Ma vie pour la
tienne, avec Cameron Diaz, alors que ce n’est pas nécessairement un grand film. Je l’ai vu dans l’avion et je pleurais à tellement gros sanglots que j’en étais gênée. Lion et Room: Le monde de Jack viennent aussi me chercher.