Le Journal de Quebec - Weekend

UNE ANNÉE CINÉMA

Il sera beaucoup question de cinéma pour Anik Jean au cours des prochains mois, tant devant que derrière la caméra.

- YAN LAUZON Agence QMI

D’abord, son court-métrage La

porte — dont elle signe le scénario, la réalisatio­n et la musique — aura droit à une projection en ouverture des Rendez-vous Québec Cinéma, le 20 février.

Avec cette oeuvre de 15 minutes tournée en novembre, Anik Jean a voulu raconter une histoire qui a marqué son adolescenc­e.

« Ça fait très longtemps que j’avais ce film-là en tête parce que c’est sur l’agoraphobi­e et ça vient du fait que j’ai déjà été agoraphobe. J’avais 15-16 ans. Je me suis toujours dit : “Un jour, je vais mettre ça dans une histoire, soit une chanson, soit un film...” », a-t-elle confié en entrevue.

TOURNAGE ÉMOTIF

Le moment venu de revivre cette difficile période, elle s’est tournée vers son mari, Patrick Huard, afin de donner vie à Vincent, un populaire peintre prisonnier chez lui. Un rôle muet.

Même s’il n’a pas vécu une angoisse de la sorte, son homme était « le seul qui pouvait jouer ça » parce qu’il l’a connaît et a une « grande sensibilit­é émotionnel­le », a précisé la cinéaste.

Or, comme tout ce qu’elle fait lui sert de thérapie, le tournage n’a pas été de tout repos pour Anik Jean.

« Il y a une scène dans l’autobus où j’ai vécu une attaque de panique. J’ai dû sortir de l’autobus, j’étais dans une voiture à l’arrière avec mon moniteur sans fil, accotée sur le tableau de bord pour pouvoir appeler mon directeur photo. »

Malgré tout, elle est convaincue qu’elle devait aborder un tel sujet. « C’est important pour moi de montrer une détresse comme ça. On n’est pas à l’abri. Mais je m’en suis sortie et le message du film est que l’amour peut faire des choses auxquelles on ne penserait jamais. »

AVEC SON FILS

Anik Jean a un autre court-métrage en chantier, Sois sage. Actuelleme­nt en postproduc­tion, l’oeuvre attendue cette année met en vedette son fils, Nathan.

Encore une fois, elle a puisé dans les expérience­s de sa propre vie. « C’est mon fils qui joue dedans avec Sandrine Bisson. C’est une histoire qu’on a vécue avec une gardienne qui n’était pas fine », a-t-elle détaillé.

En plus de La porte et Sois sage, deux projets dramatique­s, l’artiste qu’on a pu voir dans Filière 13 et Lost Soul retournera devant la caméra pour interpréte­r un personnage qui lui ressemble. « Je vais avoir un premier rôle dans

Top coiffeuse, notre film qu’on fait, Patrick et moi, que j’ai écrit avec Benoit Chartier et Sébastien Ravary. Patrick réalise et joue, Colm Feore joue, je joue dedans... »

Mais le plus important pour Anik Jean n’est pas de jouer. C’est plutôt de continuer à donner corps à ses idées. « J’aime être dans le processus de création. C’est ce qui me tient en vie et ce qui m’a sauvée de bien des affaires. »

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Anik Jean présente son court-métrage La porte en ouverture des Rendez-vous Québec Cinéma, le 20 février.

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