Le Journal de Quebec - Weekend
LUMINEUSE RACHEL MWANZA
Révélée en 2012 grâce à sa performance dans le drame Rebelle, la jeune actrice congolaise Rachel Mwanza a bien pris son temps avant de revenir au cinéma. Mais sa patience aura été payante.
C’est en effet une nouvelle Rachel Mwanza, plus mûre et en pleine possession de ses moyens, qu’on découvre dans la comédie dramatique belge Troisièmes noces, qui a pris l’affiche hier au Québec.
Lumineuse et bien dans sa peau, l’actrice de 22 ans a visiblement eu beaucoup de plaisir à jouer ce nouveau rôle de jeune femme, totalement à l’opposé du personnage d’enfant-soldat qu’elle campait dans le film Rebelle (du cinéaste Kim Nguyen) et qui lui a valu le prix de la meilleure actrice au Festival de Berlin il y a sept ans.
Troisième long métrage du cinéaste belge David Lambert ( Hors les murs),
Troisièmes noces suit le parcours de Martin (Bouli Lanners), un quinquagénaire homosexuel qui vient tout juste de perdre son jeune amoureux, décédé dans un accident de voiture.
Endetté et au chômage, il se voit proposer par un ami de contracter un mariage blanc avec Tamara (Rachel Mwanza), une jeune femme africaine de 20 ans qui cherche à obtenir ses papiers. Hésitant au début, il finira par accepter en apprenant que son ami lui remboursera ses dettes en échange. Il découvrira rapidement que Tamara a tout un caractère, mais qu’elle peut aussi être attachante.
En plus de devoir apprendre à vivre ensemble, Martin et Tamara devront essayer de faire croire aux autorités migratoires qu’ils forment un vrai couple d’amoureux.
UN DUO ATTACHANT
Au cours des dernières années, le thème de l’immigration a souvent été abordé au cinéma dans des drames de facture réaliste. David Lambert a fait le pari d’explorer le sujet sur un ton plus léger et comique, tout en s’assurant de mettre en scène des personnages authentiques et attachants.
L’acteur belge Bouli Lanners se révèle aussi drôle que touchant dans la peau d’un vieux grincheux pas commode, qui finit par montrer son côté sympathique. À ses côtés, Rachel Mwanza brille sous les traits de la jeune et lumineuse Tamara. Il en résulte une comédie inégale, mais sympathique.