Le Journal de Quebec - Weekend

CURE DE JOUVENCE POUR ROBERT CHARLEBOIS

- ANDRÉ PÉLOQUIN journaldem­ontreal.com andre.peloquin@quebecorme­dia.com

Après Beyoncé et Eminem, c’est maintenant autour du Garou original de proposer un album surprise avec Et voilà, secret de Polichinel­le finalement dévoilé au grand public ce vendredi.

Sans parler de nostalgie – parce que Dieu sait que Charlebois a (trop) donné en ce sens au cours des dernières années –, le chanteur hirsute fait tout de même écho à ses premières années avec Et voilà par sa douce folie et ce beau risque.

Disons que, à deux doigts de son 75e anniversai­re, Charlebois coiffe à l’arrivée Ponce de León pour boire de la fontaine de Jouvence.

AVEC UN PEU D’AIDE D’AMIS... D’AMIS

La légende voudrait donc que l’artiste ait complété ce LP à Brooklyn en compagnie de Gus van Go et Werner F, réalisateu­rs à qui l’on doit moult collaborat­ions avec Les Trois Accords, notamment (qui, pour la petite histoire, sont sur la même étiquette de disques que Robert Charlebois).

Un trip à trois, qui – étrangemen­t – a autant actualisé le son de Charlebois (pour les habitués, on reconnaît la touche distincte de ses nouveaux frères d’armes) tout en nous ramenant à ses débuts plus rock psyché.

ESSOUFFLEM­ENT AVANT LE FIL D’ARRIVÉE ?

Après un premier tiers plus rythmé, Et voilà s’enlise malheureus­ement avec deux balades – la piècetitre et La Divine – qui viennent ankyloser une sélection musicale jusqu’alors intéressan­te. Malgré le clin d’oeil doo-wop Les

filles de mon âge, la suite de l’album inattendu se termine un brin en dents de scie.

Cela étant dit, ça demeure du grand Charlebois. Ne boudez pas votre plaisir !

ROBERT CHARLEBOIS Et voilà

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