Le Journal de Quebec - Weekend
MIGNON ET BIEN PENSÉ
On pensait que les aventures du célèbre Gaulois Astérix et de son charmant village d’irréductibles ne pouvaient être réinventées. Et pourtant, les coréalisateurs et coscénaristes Alexandre Astier et Louis Clichy y parviennent avec Astérix, le secret de la
Astérix, le secret de la potion magique ISABELLE HONTEBEYRIE
Agence QMI
Le druide Panoramix (voix de Bernard Alane) est en train de cueillir tranquillement du gui. En voulant sauver un oisillon, il tombe de l’arbre et se retrouve mal en point. Le vénérable détenteur de la potion magique réalise alors qu’il est de sa responsabilité de transmettre ce savoir avant qu’il soit trop tard.
Avec Astérix (voix de Christian Clavier, dont on reconnaît parfois le timbre et qui a incarné le héros dans deux longs métrages en prises de vue réelles) et Obélix (voix de Guillaume Briat), Panoramix part donc à la recherche d’un successeur à travers la Gaule. Or, en chemin, le trio découvre la présence de l’adorable Pectine (voix de Lévanah Solomon), une fillette dont… chut! Pas de divulgâcheur ! Sachez que notre druide va, par contre, affronter un certain Sulfurix (voix de Daniel Mesguich), un vieil ennemi et retrouver César (voix de Philippe Morier-Genoud).
SCÉNARIO ORIGINAL
Le scénario de cet Astérix, le secret de la potion magique en est un original, non tiré (ou adapté) d’un album. Pourtant, on y retrouve une multitude d’éléments familiers outre les personnages et leurs maniérismes. C’est que – on le réalise au fur et à mesure des 86 minutes du long métrage –, Alexandre Astier et Louis Clichy ne s’éloignent jamais de la source. On retrouve donc, pêle-mêle, des éléments tirés du Combat des chefs (c’est le plus évident, puisque Panoramix y devient amnésique) du Tour de Gaule, d’Astérix et les Goths, et tutti quanti. Ainsi, lorsque Bonemine (voix de Florence Foresti) mène l’attaque contre l’un des camps romains, on est amusés, mais pas surpris. Et il en va de même pour l’ensemble de ce sympathique petit film d’animation.
La vraie nouveauté, elle, se situe dans la technique, un changement déjà amorcé avec Le domaine des Dieux, long métrage précédent d’Alexandre Astier et de Louis Clichy, sorti en 2014, et qui peut déplaire. Les personnages sont désormais plus ronds, plus « plastiques », presque plus américains (Louis Clichy a fait ses classes chez Pixar). Cela donne un aspect plus lisse, plus enfantin et aussi plus universel à cet Astérix, dont les aventures sont toujours aussi amusantes.