Le Journal de Quebec - Weekend
UN DÉJÀ-VU JUBILATOIRE
Bonne fête encore ! 2 Un film de Christopher Landon Avec Jessica Rothe, Israel Broussard et Phi Vu.
C’est officiel : Bonne fête encore ! rejoint aujourd’hui Halloween, Evil
Dead et Frissons dans le club très sélect des séries d’horreur étant parvenues à produire une suite de qualité égale, voire supérieure, à son chapitre initial.
On était initialement plutôt inquiets à l’annonce d’une suite à Bonne fête en
core ! (ou Happy Death Day, en anglais), succès-surprise de 2017. Pourquoi ? Parce que sur papier, le concept s’y prêtait plutôt mal. Dans le premier chapitre, une jeune femme est forcée de revivre sans cesse le jour de sa mort jusqu’à ce qu’elle découvre l’identité de son meurtrier. Bref, imaginez un hybride entre Le jour de la marmotte et
Frissons. Difficile, donc, d’imaginer une suite satisfaisante.
C’est là que le génie du cinéaste Christopher Landon entre en ligne de compte. Car plutôt que d’opter pour une suite en bonne et due forme, il nous offre plutôt un remix déjanté du premier Bonne fête encore !, revisitant les événements passés en en brassant allégrement les cartes. Rarement aurat-on connu un déjà-vu aussi jubilatoire.
À ce sujet, on conseille aux cinéphiles étant peu (ou pas) familiers avec l’original de s’y replonger avant de prendre le chemin des salles obscures ce weekend. Le résumé bancal et précipité offert dans le premier tiers de Bonne
fête encore ! 2 est suffisant pour bien saisir le concept, certes, mais pas pour y déceler ou reconnaître les multiples clins d’oeil et nuances faits par Christopher Landon.
HUMOUR GLAÇANT
La nouvelle formule, donc, s’avère particulièrement efficace, et drôle au point où l’on rit à gorge déployée à plusieurs reprises. Petit bémol à ce sujet, on aurait aimé que Bonne fête encore! 2 lésine moins sur les effets horrifiques au profit de la comédie.
N’empêche, on a tout de même déjà hâte au troisième chapitre, pour lequel une scène durant le générique final met la table. Reste à voir si Christopher Landon saura réussir un tour du chapeau avec un épisode final tout aussi divertissant que les deux premiers. À l’affiche