Le Journal de Quebec - Weekend

GILBERT FRADETTE AU SERVICE DES CANDIDATS

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Nouveau directeur musical des auditions à l’aveugle pour la septième saison de La Voix, Gilbert Fradette a repris le flambeau avec autant de rigueur et de profession­nalisme que son ami, David Laflèche. Il assurera également cette fonction pour les duels et les chants de bataille.

SAMUEL PRADIER Agence QMI

Le travail de directeur musical pour la première étape de l’émission est colossal puisqu’il faut non seulement faire le découpage de la chanson – les candidats n’interprète­nt qu’un extrait de la chanson originale –, mais aussi trouver la bonne tonalité pour chacun des participan­ts.

« Avant le début des auditions à l’aveugle, je passe environ 20 minutes avec chacun des candidats pour parler avec eux, comprendre qui ils sont et essayer de saisir leur style, a expliqué Gilbert Fradette en entrevue. C’est important pour moi d’établir un lien de confiance avec le candidat, trouver la bonne tonalité, m’assurer qu’il est confortabl­e et faire le bon arrangemen­t. »

ROMPU À L’EXERCICE

Si le défi est immense, notamment parce qu’il doit travailler avec une centaine de candidats, le musicien est déjà rompu à l’exercice.

« David Laflèche et moi, on est des amis de longue date. On se connaît depuis plus de 25 ans, et ça fait plus de 20 ans qu’on travaille ensemble sur différente­s émissions de télévision. Je l’ai déjà remplacé comme directeur musical sur La Voix Junior 2 et pour les auditions à l’aveugle de La

Voix 6. On a construit ensemble notre méthodolog­ie. Je dois donc m’assurer que tout se fait comme d’habitude, avec la même rigueur et avec la même qualité finale. »

DIVERSITÉ DE STYLES

L’autre contrainte vient de la grande diversité de styles musicaux que les candidats apportent, et que les musiciens doivent jouer.

« J’ai la chance d’avoir un super “band” avec moi, car ça prend des musiciens qui sont capables de maîtriser différents styles, pas juste les connaître. On est juste quatre – Sylvain Quesnel, Rémy Malo, Marc Tessier et moi –, et il faut parfois créer de la magie. Mais c’est le fun et très motivant en même temps. »

S’il reconnaît qu’il est plus facile de travailler avec des candidats qui ont déjà de l’expérience sur scène, cet avantage peut aussi être à double tranchant.

« Les profession­nels se posent parfois beaucoup de questions. C’est une grosse décision pour eux de participer à La

Voix, et ils peuvent vivre de l’insécurité. Un candidat qui n’a aucune expérience dans le milieu va peut-être être plus spontané, il va se laisser porter et être plus émerveillé. »

PRÉCIEUX CONSEIL

Ceux qui tiennent absolument à s’accompagne­r d’un instrument pour leur audition représente­nt un autre défi pour Gilbert Fradette. « Il y a quelques candidats auxquels j’ai conseillé de ne pas prendre leur instrument et de se concentrer plutôt sur leur voix pour les auditions à l’aveugle. Il ne faut pas oublier qu’à la première étape, les coachs ne savent pas si le candidat s’accompagne lui-même ou pas. S’ils se concentren­t à bien jouer de leur instrument au détriment de leur voix, personne ne va se retourner. C’est donc à leur avantage d’enlever leur instrument et de se concentrer sur leur voix. » Sans citer de noms, il avance que plusieurs candidats pourraient le remercier d’avoir suivi ses conseils.

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Le directeur musical de La Voix Gilbert Fradette doit travailler avec une centaine de candidats. PHOTO MARTIN ALARIE

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