Le Journal de Quebec - Weekend

Jay Baruchel et Dean DeBlois fiers D’ÊTRE QUÉBÉCOIS

Après plus de 10 ans de collaborat­ion, le scénariste et réalisateu­r Dean DeBlois et l’acteur Jay Baruchel disent au revoir à Harold, Krokmou et l’île de Beurk. Entrevue – en français s’il vous plaît ! – chargée d’émotion avec nos deux Québécois…

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

C’est par hasard que Dean DeBlois est arrivé au sein de l’équipe du premier Dragons, il y a plus de 10 ans.

« Je n’avais que 14 mois avant la date de sortie », se souvient-il de sa première incursion dans ce monde imaginaire des Vikings et des dragons.

« J’avais déjà été embauché, il n’a pas eu le choix de travailler avec moi ! », de renchérir Jay Baruchel. FIN PROGRAMMÉE

C’est en terminant le tout premier opus de cette excellente saga que Dean DeBlois a su comment il allait clôturer les aventures de Harold et Krokmou. « Nous le savons depuis le début et ce que l’on voit dans les films précédents mène à cette conclu- sion. Dean a toujours eu cette vision, celle du premier tome de la saga pour jeunes de Cressida Cowell qui sous-entend que les dragons ont déjà existé », souligne Jay Baruchel qui double le personnage de Harold en anglais depuis le tout début.

Cette fois, Harold, désormais ch ef de l’île de Beurk, doit sauver l’immense population de dragons, en particulie­r Krokmou, du dangereux Grimmel. Pendant ce temps, Krokmou tombe amoureux d’une une superbe Furie Éclair r.

« Je lui ai envoyé un brouillon. C’était très important pour moi, Jay connaît tellement bien le personnage et l’univers. Je voulais savoir si l’histoire et les sentimen nts fonctionna­ient », expli plique le cinéaste qui souligne avoir intégré à l’histoire les commentair­es de l’acteur montréalai­s.

« Pour moi, ce troisième volet est la leçon de vie de savoir laisser partir les autres. C’est un complément à l’histoire du premier, à ce personnage qui ne croit pas en lui-même, qui éprouve une insécurité profonde, qui n’a pas de sentiment d’appartenan­ce à une communauté. » « C’est grâce à sa relatioon avec Krokmou qu’’il a pu développer a confiance en lui, sas son sentiment d’appartenan­ce et son importance. La question posée ddans le film est ddonc de savoir qui est Harold sans son ddragon. Car Harold réaliseéli qu’en gardant Krokmou pour lui, il l’empêche d’aller au bout de cet appel de la nnature sauvage. C’est donc une hiistoire d’amour, cet amour qui faitt qu’on laisse quelqu’un partir pour qqu’il s’accompliss­e et, dans le processus, qu’on se redéfinit. »

AU SERVICE DE L’HISTOIRE

Dans Dragons : le monde caché, de nombreux décors ont l’air étonnam- ment réels et bon nombre d’effets – le brouillard, le feu, l’eau, etc. – sont criants de vérité.

« Cela s’explique en grande partie par notre collaborat­ion avec Roger Deakins, s’exclame Jay Baruchel. C’est lui qui a influencé les ambiances différente­s qu’on trouve dans les séquences du film. Nous avons essayé de faire quelque chose de nouveau, qui ne peut être comparé aux autres films d’animation qui ont tendance à être trop lumineux et à n’utiliser que des couleurs vives. Cette saga penche du côté de l’esthétique qu’on trouve habituelle­ment dans les oeuvres en prises de vue réelles. »

Ce réalisme a considérab­lement facilité le travail de doublage de Jay Baruchel. « C’est beaucoup plus simple parce qu’on a moins de choses à imaginer ! De faire mon travail, simplement avec ma voix, un micro, le scénario et mon réalisateu­r me permet de mieux me concentrer. Il n’y a aucune lumière, pas de grande équipe sur le plateau. Ce ne sont que les émotions de la scène. Et je crois que je suis un meilleur comédien grâce à ces films. »

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