Le Journal de Quebec - Weekend
ACTEUR SANS FRONTIÈRES
Même s’il est de plus en plus courtisé à l’extérieur du Québec, Théodore Pellerin n’a pas l’intention d’arrêter de jouer dans des films québécois. Bien au contraire.
L’acteur de 21 ans est d’ailleurs une des vedettes principales de Genèse, le prochain film du cinéaste Philippe Lesage ( Les démons), qui prend l’affiche vendredi prochain (le 15 mars) au Québec. Genèse a connu un parcours exceptionnel à l’extérieur de la province, récoltant plusieurs prix dans la cinquantaine de festivals internationaux où il a été présenté.
« Le succès de Genèse à travers le monde ne me surprend pas du tout, indique Théodore Pellerin. Pour être honnête, je m’attendais un peu à cela parce que j’avais vraiment adoré le scénario du film. Je trouve que Philippe est un réalisateur incroyable. Son film précédent, Les démons, était moins accessible, mais il avait eu aussi beaucoup de succès dans les festivals. »
Genèse relate la naissance des premières amours chez trois adolescents dans le tumulte de leur jeunesse. Théodore Pellerin incarne un de ces trois personnages, un jeune homme de 16 ans qui éprouve une attirance pour son meilleur ami.
« C’est vraiment un très beau personnage, à la fois complet et complexe, souligne Pellerin. Je me suis un peu reconnu en lui parce que comme lui, je faisais un peu le clown dans la classe et ça ne correspondait pas vraiment avec la personne que j’étais quand je rentrais à la maison. Je pense qu’on a tous un peu cela, une sorte de personnage qu’on joue en public. Et ce phénomène est très prononcé à l’adolescence parce qu’on n’est pas encore tout à fait conscient de notre intériorité. »
FAIRE DES CHOIX
Pellerin est conscient qu’en travaillant plus à l’étranger, il aura moins de temps pour les projets québécois qui l’intéressent.
« C’est sûr que je dois faire des choix, dit-il. Il y a des projets que je ne pourrais pas faire ici au Québec à cause des horaires. Mais ce sont des champagne problems, comme on dit. Si un projet m’intéresse vraiment, je vais m’arranger pour le faire, qu’il vienne des États-Unis ou du Québec. Je n’ai honnêtement pas de préférence. Mon rêve, c’est de pouvoir faire juste les projets qui me tentent, que ce soit en Europe, au Québec ou aux États-Unis. Je ne veux pas appartenir à un territoire ou à une industrie. »