Le Journal de Quebec - Weekend

FULGU RANT

En peu de temps, Théodore Pellerin a réussi à imposer sa patte sur le milieu du cinéma. Du Québec à Hollywood, tout le mondes’ arrache aujourd’hui ce jeune acteur de 21 ans qui a été révélé il y a à peine cinq ans dans la série télé 30 Vies. Et ce n’est q

- MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

On rencontre Théodore Pellerin un jeudi après-midi de la mi-février, alors que le jeune acteur québécois vient tout juste de revenir à Montréal, après avoir passé les cinq derniers mois à La Nouvelle-Orléans pour le tournage de la série américaine On Becoming a

God in Central Florida, dans laquelle il joue aux côtés de l’actrice américaine Kirsten Dunst.

Pellerin, qu’on pourra voir au grand écran dès la semaine prochaine dans le film québécois Genèse, n’a pas eu vraiment le temps de défaire ses valises, puisqu’un autre tournage l’attendait déjà à Sudbury, en Ontario.

Ainsi va la vie de Théodore Pellerin depuis deux ans. L’acteur, qui est le fils de la chorégraph­e Marie Chouinard et du peintre Denis Pellerin, enchaîne les tournages et les projets à un rythme étourdissa­nt. L’an passé, on l’a vu dans trois films québécois qui ont pris l’affiche à quelques semaines d’intervalle, dont Chien de garde qui lui a valu le prix de la révélation de l’année au Gala Québec Cinéma.

C’est aussi l’an passé que sa carrière anglophone a réellement pris son envol. Il a récemment joué dans le drame hollywoodi­en Boy Erased (qui met en vedette Lucas Hedges, Russell Crowe et Nicole Kidman), en plus d’avoir obtenu un petit rôle dans la seconde saison de la série de Netflix

The O.A. qui sera lancée dans quelques semaines.

« Au début, je trouvais que ça allait un peu vite, admet Théodore Pellerin quand on le questionne sur sa rapide ascension dans le milieu du cinéma.

« Mais je pense que j’ai réussi à apprivoise­r le rythme et surtout que j’ai trouvé les bonnes personnes pour m’entourer dans tout cela. Je suis entouré de gens — je pense notamment à mes agents — à qui j’accorde beaucoup de confiance. Mais je reste conscient que ça va vite et que je suis privilégié parce que j’ai accès à de beaux projets et j’ai la chance de travailler avec des gens de grand talent. Je ne ressens pas de sentiment d’essoufflem­ent. J’ai plutôt un sentiment de motivation et d’éveil. Je suis content, je me sens à ma place et je vais continuer d’aller vers ça. »

PAS CALCULÉ

Il y a encore trois ans, Théodore Pellerin n’avait pas l’ambition de faire carrière en anglais. C’est en décrochant un des rôles principaux du film canadien anglais Never Steady, Never

Still qu’il a commencé à susciter de l’attention à l’extérieur du Québec.

« C’est vrai que ç’a été l’élément déclencheu­r, observe-t-il. Ça m’a permis de faire un autre film anglophone par la suite et de rencontrer des agents

qui ont fait en sorte que je me fasse proposer d’autres rôles. Ensuite, je dirais que la sortie de Boy Erased a eu un impact majeur. C’est une autre catégorie de film, avec des acteurs qui ont un parcours incroyable. Quand tu joues dans ce genre de film, les gens ont plus d’intérêt à te rencontrer pour t’offrir des rôles. »

Théodore Pellerin vient de passer cinq mois à La Nouvelle-Orléans pour le tournage de On Becoming a God in

Central Florida, une série américaine qui sera diffusée plus tard cette année sur la chaîne YouTube Premium. C’était la première fois qu’il participai­t à un aussi long tournage à l’extérieur du Québec.

« J’ai été très chanceux parce que j’ai trouvé là-bas une équipe de gens que j’aime beaucoup et avec qui j’ai passé cinq mois assez géniaux, raconte-t-il. C’est sûr que c’est dépaysant au début de t’installer pendant si longtemps dans une ville que tu ne connais pas. Mais c’est aussi nourrissan­t, ça fait découvrir d’autres cultures, d’autres façons de vivre, de créer et de travailler. C’était très enrichissa­nt. Je m’aperçois que j’apprends beaucoup en travaillan­t avec des personnes différente­s comme ça. »

TRAVAILLER AVEC DES STARS

Annoncé comme une comédie noire, On Becoming a God in Central Florida se penchera sur le culte de l’entre-

preneuriat et de la poursuite du rêve. La série, dont l’histoire se déroule au début des années 1990, suit le parcours d’une jeune mère d’un bébé de six mois qui se retrouve sans argent après avoir perdu son mari. Elle tentera de s’enrichir en gravissant les échelons de la même entreprise pyramidale qui avait mené à la perte de son mari.

Théodore Pellerin, qui joue un des premiers rôles de la série, partage la plupart de ses scènes avec l’actrice Kirsten Dunst [ Spider-Man, Melancholi­a].

« Je ne cacherai pas que c’est un peu impression­nant au début quand on travaille avec des vedettes hollywoodi­ennes. Mais ça se désintègre rapidement, parce que si tu connectes avec la personne et que tu as envie de travailler avec elle, ça revient au même.

« Je viens de tourner pendant cinq mois avec Kirsten Dunst, et c’est une actrice qui a une énorme générosité, beaucoup d’humour et une grande présence. C’est très facile de travailler avec elle. C’est aussi le fun de regarder ces gens-là travailler et de jouer avec eux, parce que ça me nourrit comme acteur. Je peux les observer et voir ce qui fonctionne. Je m’aperçois aussi que souvent, plus les acteurs sont connus et qu’ils ont du talent, plus ils sont faciles d’approche et plus ils sont simples et ouverts. J’apprends beaucoup en les côtoyant. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada