Le Journal de Quebec - Weekend
DE LORETTA LYNN ET WANDA JACKSON JUSQU’À BRIGITTE BOISJOLI
Quatre ans après s’être distinguée sur scène et sur disque en saluant l’oeuvre de Patsy Cline (et deux ans après un coup de chapeau à Plamondon), Brigitte Boisjoli poursuit ses hommages en revenant au country avec cette compilation de reprises de classiques tout d’abord interprétées par des battantes du genre (dont Loretta Lynn, Tammy Wynette et j’en passe).
En se frottant à de telles immortelles, Boisjoli et son entourage invitent évidemment les comparaisons... et ces dernières s’amplifient, d’ailleurs, tant Women demeure collé aux versions originales.
Outre un dépoussiérage en règle et la voix si distincte de Boisjoli, on prend très peu de risques sur Women pour se distinguer des premiers enregistrements archi connus. Ou, lorsqu’on ose finalement, c’est souvent par un stratagème répétitif : émouvoir à tout prix. Ainsi, si la refonte de Stand By Your
Man s’avère réussie, The End Of The World se fait un peu trop émotionnel.
Idem pour Rose Garden, trop sirupeuse avec ses violons.
À mon humble avis, du moins.
LA QUESTION À 100 $
Pourquoi investir dans cette oeuvre si ces pièces sont si près de ces chansons immortelles maintes fois entendues et sûrement déjà dans la discographie du public cible?
Une tentative de réponse : pour la démarche, surtout.
CHANTEUSE ET PORTE-PAROLE ?
Bien que les initiatives pour mettre en évidence le pan féminin du country se multiplient, elles ne sont pas encore légion.
Qui sait, Boisjoli tient peut-être ici le premier tome d’une série qui pourrait la mener à reprendre d’autres ambassadrices américaines, voire de grandes Québécoises de ce style musical.
Dans cette optique, Women s’avère un peu plus intéressant.