Le Journal de Quebec - Weekend

UN DÉFI INTENSE POUR ROSE-MARIE PERREAULT

- MARIE-JOSÉE R. ROY

Interprète principale de la série Le monstre, où elle incarne Sophie, une jeune femme victime de violence conjugale, Rose-Marie Perreault considère que ce projet est « le plus spectacula­ire » auquel elle a pris part.

« C’est probableme­nt le personnage le plus complexe que j’ai eu à défendre. Et c’était en même temps très nourrissan­t d’avoir à faire ça. C’était la première fois que j’étais dans toutes les scènes d’une production, que je devais passer par une telle gamme d’émotions, de nuances », explique la comédienne de 23 ans.

Le monstre est une minisérie en six épisodes inspirée du récit véridique du même titre d’Ingrid Falaise, publié aux Éditions Libre Expression en 2015. Dans l’histoire, l’alter ego d’Ingrid Falaise, Sophie, tombe amoureuse d’un dangereux manipulate­ur qui lui fera subir une terrible escalade de violence conjugale, physique et psychologi­que.

L’acteur européen Mehdi Maskar prête ses traits à M, le « monstre » en question, et Jean-François Pichette, Macha Limonchik et Marie-Thérèse Fortin donnent vie aux parents et à la thérapeute de Sophie. Cette réalisatio­n de Patrice Sauvé ( Victor Lessard) est déjà en ligne sur Tou.tv Extra.

Rose-Marie Perreault, qu’on a remarquée pour la première fois dans le film

Les démons, enchaîne les rôles depuis l’âge de 18 ans.

Le succès du long métrage de Philippe Lesage dans les festivals internatio­naux lui a apporté une certaine visibilité et lui a permis de rencontrer celle qui allait devenir son agente, Nathalie Duchesne. Une semaine après leur première poignée de main, l’actrice héritait d’un personnage dans la quotidienn­e radiocanad­ienne 30 vies, où le réalisateu­r Jean-Claude Lord l’a prise sous son aile.

« J’ai appris vraiment rapidement, ç’a été une bonne école », commente Rose-Marie Perreault au sujet de 30 vies.

Elle a ensuite foulé les plateaux de la comédie Mes petits malheurs et des films Les faux tatouages et La Bolduc. Elle est actuelleme­nt de la distributi­on de Clash, à VRAK, où elle personnifi­e la mannequin Arielle.

MISSION SOCIALE

Mais, en matière d’intensité, Rose-Marie-Perreault n’avait encore jamais eu à relever un défi de l’ampleur du Monstre.

« Je suis toujours contente quand je décroche les rôles pour lesquels j’auditionne, mais celui-là, particuliè­rement, je savais qu’il était porteur d’une mis- sion sociale, que ça ne serait pas juste de la fiction, glisse-t-elle. C’est terrible de se dire que ces choses-là arrivent. J’ai eu mal en lisant le scénario, j’ai trouvé ça très douloureux. »

Pour se préparer à camper Sophie, Rose-Marie Perreault a lu et relu les textes de la scénariste Chantal Cadieux ( Mémoires vives, Une autre histoire), qui signe l’adaptation télévisuel­le du

Monstre, a consulté des articles sur les pervers narcissiqu­es et a échangé avec des intervenan­tes de l’organisme SOS violence conjugale. Elle a lu Le monstre et Le monstre – la suite.

« Ç’a été mon travail de préparatio­n le plus complexe, parce que c’est une relation complexe. Ce n’est pas seulement de la violence conjugale, il y a aussi de l’amour. Quand on ne l’a jamais vécu, c’est difficile de comprendre pourquoi Sophie ne sort pas de là. Ce n’est pas parce qu’elle est naïve, c’est plus compliqué que ça. J’avais vraiment le souci d’être le plus nuancée possible, de montrer comment l’estime d’elle-même se dégrade, alors qu’elle était tellement pétillante et pleine de vie, avant d’être bafouée par un homme pendant au moins trois ans de sa vie. » Le monstre en ligne sur Tou.tv Extra.

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