Le Journal de Quebec - Weekend

QUELLE LUTTE DES CLASSES ?

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Décors majestueux et costumes éblouissan­ts ne sont pas assez pour masquer l’inutilité profonde du long métrage Downton Abbey.

La série a fait école et a remporté, à travers le monde, un succès inespéré. Chroniquan­t les déboires de la famille Crawley – les nobles propriétai­res britanniqu­es du domaine de Downton – et de leurs domestique­s, les six saisons ont fasciné bien des téléspecta­teurs depuis 2010.

Devant un tel triomphe – un record de 27 nomination­s aux Primetime Emmy Awards, un Golden Globe et une mention dans le livre Guinness

des records, entre autres –, les producteur­s ont souhaité décliner le concept au grand écran. Or, cette décision aurait mérité un changement de cap.

Malheureus­ement, le créateur, scénariste et producteur Julian Fellowes ( Victoria : les jeunes années d’une

reine) n’a pas jugé bon d’adapter les intrigues pour le cinéma, une erreur qui rend le long métrage inintéress­ant.

MAUVAIS TÉLÉFILM

Les premières minutes sont pourtant prometteus­es.

Montage énergique, musique à la fois épique et grandiloqu­ente; on se dit que ce Downton Abbey pour salles obscures reprendra certains des éléments des excellente­s deux premières saisons. Hélas, 10 minutes plus tard, on a l’impression de se retrouver devant un mauvais téléfilm.

Les intrigues sont toutes – et il y en a une ribambelle pour garder le spectateur devant l’écran pendant 122 minutes – tirées par les cheveux.

La principale concerne la visite du roi George V (Simon Jones) et de la reine Mary (Geraldine James) dans la demeure de Robert (Hugh Bonneville) et Cora (Elizabeth McGovern) Crawley.

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