Le Journal de Quebec - Weekend

EN QUÊTE DE RÉALISRÉAL­ISME

Pourr s’assurersas­surer que son film soit le plus rréaliste possible, ossible Luc Picard n’a pas hésité à aller à la rencontre de plusieurs criminels ou ex-criminels qui ont connu le milieu du crime organisé québécois à l’époque où Gérald Gallant a accomp

- MAXIME DEMERS Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

L’acteur et réalisateu­r de 58 ans n’a pas voulu préciser au Journal l’identité de ces gens avec lesquels il a eu l’occasion de parler. Mais il a indiqué que ces rencontres avaient été très utiles pour son travail de préparatio­n.

« J’ai dû rencontrer une dizaine de personnes, tant des ex-criminels que des gens qui sont encore criminels aujourd’hui », indique Picard.

« Je voulais aller chercher des détails et des renseignem­ents sur l’ambiance [de ce milieu-là]. Mais ça m’a aussi permis de découvrir qui sont ces gens, comment ils sont, comment ils s’expriment. Ils ont été super généreux. Ils aiment ça se raconter en général. C’est un peu cliché, mais je me suis rendu compte qu’ils pouvaient être des gens de coeur. Par contre, il ne faut pas leur chier dans les mains parce que ça, ils n’aimeront pas ça. »

Très populaires ailleurs dans le monde, particuliè­rement à Hollywood, les films de gangsters sont plutôt rares dans la cinématogr­aphie québécoise. Luc Picard ne croit pas que ce soit seulement une question de budget (ces films sont souvent coûteux à produire).

RÉTICENCE

« C’est peut-être un peu lié au fait que nos budgets de production sont limités au Québec, mais c’est peutêtre aussi parce qu’on a une certaine réticence à assumer notre propre violence, avance Picard. Parce que des criminels italiens, on en a vu, dans

Omertà, entre autres. Mais de la criminalit­é québécoise violente, on en a peu vu au cinéma. Il y a eu Requiem pour un beau sans-coeur, qui est un méchant bon film. » Selon Picard, le milieu dépeint dans

Confession­s d’un tueur à gages n’aura d’ailleurs rien à voir avec la mafia italienne qu’on voit souvent au cinéma.

« On est loin de la mafia prestigieu­se à la Godfather. On est plutôt dans les bas-fonds de Trois-Rivières avec du monde magané qui n’a pas eu grandchose dans la vie. J’ai l’impression de faire un film sur une certaine forme de pauvreté. C’est du monde qui a de la misère et qui peut faire des affaires terribles. Mais c’est aussi du monde qui peut avoir du coeur. »

 ??  ?? Sur le plateau de tournage de Gallant : Confession­s d’un tueur à gages, Luc Picard porte deux chapeaux, celui de réalisateu­r et celui d’acteur principal du film. GALLANT : CONFESSION­S CON D’UN TUUEUR À GAGES
Sur le plateau de tournage de Gallant : Confession­s d’un tueur à gages, Luc Picard porte deux chapeaux, celui de réalisateu­r et celui d’acteur principal du film. GALLANT : CONFESSION­S CON D’UN TUUEUR À GAGES
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