Le Journal de Quebec - Weekend

QUAND LE BOUCHE-À-OREILLE FAIT SON OEUVRE

- Simon Gouache est en tournée partout au Québec. SANDRA GODIN

Simon Gouache n’a pas pris le chemin le plus facile pour conquérir le public. « Au début de ma carrière, je me suis donné comme mandat de me faire connaître juste avec la scène. J’ai l’impression d’avoir gagné mon pari », confiait-il cette semaine, fébrile, le jour de la rentrée montréalai­se de son second spectacle, Une belle soirée.

À 20 ans, Simon Gouache annonçait à ses parents, tous les deux médecins, qu’il abandonnai­t ses études universita­ires en sciences pour faire l’École nationale de l’humour.

Après avoir bifurqué en publicité, il est revenu à son amour de la scène, plus sérieuseme­nt, il y a six ans.

Contrairem­ent à la nouvelle génération d’humoristes pour qui le web est un passage obligé pour conquérir un public avant même de lancer un spectacle, Simon Gouache a renoncé à cette façon de faire dès le départ.

« Percer en humour, c’est difficile quand tu décides de faire juste de la scène. Ça prend beaucoup de temps, beaucoup de travail », laisse tomber celui qui saisit chaque occasion de monter sur les planches.

« Le web, c’est un outil extraordin­aire, il y en a qui l’utilise à merveille. Moi, ce n’est pas quelque chose que je fais bien. Avec la scène, je savais que j’allais me bâtir un public fidèle qui allait me suivre », dit-il. Ayant confiance en l’efficacité de son humour, Simon Gouache a misé juste : il a vendu 65 000 billets de son premier spectacle.

Bien sûr, quelques autres à côté ont contribué au bouche-à-oreille. Faire une première partie de Louis-José Houde pendant deux tournées aide certaineme­nt.

Avoir un numéro viral (celui sur le fameux CrossFit, qui lui a valu un Olivier), vu à deux millions de reprises, ça aide aussi.

100 % INÉDIT

Cette semaine, Simon Gouache a lancé son deuxième spectacle, simplement intitulé Une belle soirée, qu’il considère comme « supérieur » au premier.

S’il y a une chose dont il est fier, c’est de présenter un spectacle 100 % inédit, où aucun numéro ne se trouve sur le web. « Je savais dans mon premier one

man-show qu’il y avait beaucoup de numéros que les gens avaient vus, dans les galas, à la télé… Et ils me le disaient. Moi, en tant qu’artiste, ça m’a fait de quoi. Je voulais que mon deuxième

one-man-show soit 100 % inédit. »

Un autre avantage de laisser de côté les médias sociaux. « C’était important pour moi que, si tu veux voir Simon Gouache, il faut que tu viennes le voir sur scène. Je ne vois pas ce que je ferais d’autre de ma vie. Je ne feel pas bien en vacances ! »

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