Le Journal de Quebec - Weekend

LE CONTE DE DISNEY « STUPIDE » DE ROSALIE VAILLANCOU­RT

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com Rosalie Vaillancou­rt présentera son spectacle Enfant roi les 12 et 13 novembre, au Théâtre Maisonneuv­e de Montréal, ainsi que le 20 novembre, à la Salle Albert-Rousse

Inspirée autant par Dominique Michel et La Poune qu’Amy Schumer et Sarah Silverman, Rosalie Vaillancou­rt nous arrive avec un tout premier spectacle solo,

Enfant roi. Pour la jeune humoriste de 26 ans, cette première carte de visite « néo-burlesque » devrait rejoindre un large public.

Rosalie Vaillancou­rt ne fait rien comme les autres. Alors que la tendance actuelle en humour est le stand-up épuré, avec simple micro et tabouret, Rosalie a plutôt imaginé une sorte de pièce de théâtre, pour son premier spectacle solo, Enfant roi.

« Au début du spectacle, je reçois un sort d’une sorcière parce que je suis une mauvaise personne. Elle me dit que si, à la fin du spectacle, je n’ai pas montré que j’étais une bonne personne, elle me transforme en gros tas de merde! » raconte-t-elle au Journal, assise sur le divan dans son salon, avec son chien Chantal à ses côtés.

Chaque fois que Rosalie fera une bonne action durant le spectacle, un pétale d’une énorme fleur s’ouvrira. « Je voulais que ce soit un conte de Disney, mais version stupide! (rires) »

Pour écrire ce premier spectacle, elle a collaboré avec son complice depuis le tout début, Charles-Alex Durand. « C’est mon meilleur ami, on a trop de fun ensemble, dit-elle. Il a tout fait avec moi, même mes statuts Facebook. On s’est rencontré la première journée à l’École nationale de l’humour. On était les deux avec des punaises de lit. (rires) On a le même humour absurde. On aime les mêmes choses comme South Park et Ding et Dong. »

Pour la mise en scène, elle a fait appel à Pierre-François Legendre, qui a souvent travaillé avec Les Denis Drolet dans le passé.

Le titre du spectacle, Enfant roi, la représente-t-elle bien? « Oui, c’est surtout pour rattacher à l’histoire de la sorcière, répond-elle. Ma génération, on dit souvent qu’on est des enfants rois. Mais on n’est pas juste ça. On est aussi des manipulate­urs ! Mes parents m’ont vraiment couvée. Je voulais mettre ça de l’avant. »

L’AMOUR DES ANIMAUX

Rosalie Vaillancou­rt a grandi à Saint-Hyacinthe. Elle a deux soeurs de 27 et 36 ans. Sa mère, vétérinair­e pathologis­te, lui a transmis son amour des animaux. « Je voulais être primatolog­ue, étudier le comporteme­nt des primates en groupe, surtout les bonobos et gorilles des plaines », dit Rosalie de façon sérieuse.

Elle s’était même inscrite en sociologie, psychologi­e et anthropolo­gie à l’université. Mais l’appel de l’humour s’est fait entendre. N’est-ce pas un domaine complèteme­nt différent ?

« Pas tant. En fait, les gens dans la salle, si tu les étudies comme il faut, on descend du singe…, fait-elle remarquer. J’aime voir quelle blague plaît à telle ou telle tranche d’âge. »

Quand on lui demande quelles sont ses inspiratio­ns, Rosalie répond d’abord Dominique Michel et La Poune. « Mais elle, je ne sais pas si je l’aime au premier ou deuxième degré. »

Dernièreme­nt, elle a regardé plusieurs spectacles d’humour sur Netflix et s’est trouvé des affinités particuliè­rement avec Sarah Silverman. « J’aime qu’elle fasse des blagues dans ses prémisses. »

PAS POUR LES ENFANTS

À l’extérieur de la scène, Rosalie Vaillancou­rt a souvent travaillé dans des projets qui pouvaient rejoindre un jeune public [ Conseils de famille, Demande donc à Rosalie]. Ce premier spectacle solo, toutefois, ne s’adresse assurément pas aux enfants. « Je dirais que c’est 13 ans et plus, mentionne-t-elle. Je parle de trucs personnels tout le long, dont ma sexualité. »

Elle aborde sa rupture médiatisée d’avec l’humoriste Pierre-Yves Roy-Desmarais, survenue à l’été 2018. « Il s’était fait une blonde tout de suite après. J’ai écrit un numéro en pleurant, mais j’ai ajouté des blagues pour que ce soit drôle ! Je lui ai envoyé le numéro pour qu’il approuve. Je ne dis rien de méchant sur sa blonde, la charrue. (rires) »

Rosalie vivra un 13 novembre particulie­r, puisqu’elle fêtera ses 27 ans le même jour que sa première montréalai­se. « J’ai hâte que les gens voient le show parce que j’ai l’impression qu’ils ne me connaissen­t pas. Ils se disent que je parle fort et que je suis excitée. Mais ils vont voir qu’il y a aussi des dimensions bizarres à cette fille-là (rires). »

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Rosalie Vaillancou­rt lance son tout premier spectacle solo d’humour quatre ans après avoir obtenu son diplôme de l’École nationale de l’humour.
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