Le Journal de Quebec - Weekend
Elizabeth Banks ressuscite LES ANGES
À 45 ans, la carrière d’Elizabeth Banks ne s’est jamais mieux portée. Productrice, scénariste, réalisatrice de Charlie et ses drôles de dames ( Charlie’s Angels en version originale), elle y tient également un rôle. Voici ce qu’elle a révélé de cette modernisation attendue, qui inclut Kristen Stewart, Ella Balinska et Naomi Scott.
Elena (Naomi Scott, la Jasmine du récent Aladdin de Disney) est une scientifique qui vient de découvrir une menace terrible. Elle engage alors l’agence Charles Townsend, qui dépêche l’une des équipes de ses fameux « anges ». Sabrina (Kristen Stewart) et Jane (Ella Bakinska) enquêteront donc. Par ailleurs, depuis les débuts de l’agence Townsend, les choses ont bien changé, les équipes sont désormais partout dans le monde et il y a plusieurs Bosley, dont Susan (Elizabeth Banks), Stan (Patrick Stewart) et Sam (Djimon Hounsou).
LE FÉMINISME EN HÉRITAGE
Produite par Aaron Spelling et diffusée de 1976 à 1981, la série télé de 110 épisodes « était révolutionnaire. On y suivait trois femmes émotionnellement et financièrement indépendantes », expliquait Jaclyn Smith, seule actrice à avoir été de tous les épisodes, en 2016, lors du 40e anniversaire de Charlie’s Angels.
« Le concept de départ inclut déjà du féminisme, de dire Elizabeth Banks sur le plateau de tournage berlinois l’an dernier. Je n’ai donc rien fait d’autre que d’honorer cette base. […] J’ai l’impression que toute cette aventure permet de donner à des femmes – et je m’inclus dans le lot – l’opportunité de participer pleinement à une grosse franchise d’action. »
Pas question alors de montrer des séquences dans lesquelles les personnages s’entraînent, une exigence que la réalisatrice a répercutée à l’ensemble des producteurs du long métrage. « De la même manière que, [dans
Mission: Impossible], on ne voit jamais Ethan Hunt s’entraîner pour devenir Ethan Hunt. Il est lui-même. On le voit en train d’escalader un rocher ou un gratte-ciel. Lorsqu’on rencontre Jason Bourne pour la première fois, il casse la baraque. Quand on rencontre Kristen Stewart en Sabrina ou Ella Balinska en Jane, elles sont
des “badass”. Nous n’avons pas à prouver pourquoi elles sont qui elles sont », a souligné le producteur Max Handelman.
L’autre exigence d’Elizabeth Banks a été de laisser aux actrices le choix de leurs costumes.
« Dans ce film, les femmes utilisent leur intelligence et leur esprit. Nous avions un mantra qui disait que nous nous battions plus intelligemment, pas plus fort. C’est de cette manière que nous avons conçu les séquences d’action. Mon autre mantra était que tout le monde devait porter des vêtements dans lesquels il se sentait confortable et à son meilleur. C’est l’attitude globale que nous avons eue en tournant. Alors non, il n’y a pas de grande histoire d’amour dans le film, même s’il y a juste ce qu’il faut de romance. Le film suit des femmes qui travaillent ensemble, résolvent un crime et aident le personnage de Naomi Scott à détruire une grosse compagnie. » Au Hollywood Reporter, se remémorant les débuts du
projet, Elizabeth Banks explique qu’à l’époque – Wonder Woman n’était pas encore sorti – « personne n’essayait de faire quelque chose avec la franchise, probablement parce que la plupart des réalisateurs sont des hommes. Je voulais faire un film sur des femmes qui travaillent ensemble. »
SANS HÉROS
Et c’est un discours qu’elle tient toujours. « Ce que j’aime de cette franchise, c’est qu’il n’y a pas un seul héros, c’est vraiment une histoire de femmes qui oeuvrent ensemble à un but commun. Il y a toujours eu trois femmes dans la série télévisée. J’ai toujours aimé l’idée de se battre contre les méchants avec mes amies. Je crois aussi que c’est un aspect que le public apprécie particulièrement. Et Drôles de dames est un groupe. […] Nous avons besoin les unes des autres », a-t-elle réitéré sur le plateau.
Charlie et ses drôles de dames fait le coup de poing dans les salles obscures dès le 15 novembre.