Le Journal de Quebec - Weekend

ADOPTER LE « SLOW LIVING »

- MARIE-FRANCE BORNAIS Le Journal de Québec

Parce qu’elles n’en pouvaient plus d’être débordées, de courir d’un endroit à l’autre, de vivre des matins stressants, de travailler tard le soir et de manquer de temps pour prendre soin d’elles et de ceux qu’elles aiment, Madeleine Arcand et Maxime Morin ont décidé d’adopter le concept du Slow Living. Elles proposent un calendrier de 12 mois pour se reconnecte­r à l’essentiel dans leur nouveau livre, À Go, on ralentit.

Concept intéressan­t, dérivé du Slow Food amorcé il y a quelques années en Italie, le Slow Living invite les gens à repenser le mode de vie effréné du 21e siècle pour ralentir et vivre plus calmement.

Madeleine Arcand et Maxime Morin, toutes deux mamans, enseignant­es de yoga et fondatrice­s de la compagnie de vêtements de yoga écorespons­ables Rose Bouddha, sont considérée­s comme des pionnières en la matière, au Québec.

Dans leur livre, elles partagent leurs réflexions sur la vie, la performanc­e, les relations, les contrainte­s en tous genres, la consommati­on, l’équilibre mental et physique. Leur conclusion : nous engager dans une course folle nous fait perdre de vue ce qui compte vraiment.

Il est grand temps de ralentir et de laisser aller la pression… et elles fournissen­t un mode d’emploi touchant tous les aspects de la vie quotidienn­e dans leur livre : organisati­on familiale, gestion du matin stressé/stressant, désencombr­ement général, alimentati­on, consommati­on, relations.

Elles n’y vont pas par quatre chemins. « On essaie de rester calme à l’intérieur, malgré le tourbillon extérieur », déclare d’entrée de jeu Madeleine Arcand, en entrevue. « Tout le monde est sur les antidépres­seurs… je ne compte plus mes amis qui en ont pris ou qui en prennent. »

« On a commencé le livre parce qu’on a fait le constat que tout le monde était stressé, dans le jus, autour de nous. Être dans le jus, c’est normal tandis qu’être normal et bien dans sa peau, c’est pas normal… ça nous a fait capoter et réfléchir à la vitesse et au mouvement Slow Living », ajoute-t-elle.

Madeleine et Maxime ont décortiqué les grands principes du Slow Living. « C’est une façon de vivre sa vie en n’étant pas guidés par la performanc­e et la consommati­on, et ce que ça amène comme anxiété et comme stress. »

Ce qui les guide : comment veut-on se sentir, ce qui est important pour nous et ce qui fait qu’on se lève le matin. « On va revoir l’ensemble des secteurs de notre vie pour être davantage en concordanc­e avec ce qui est important, vraiment, pour soi. »

En somme, il faut en faire moins pour vivre plus. « Vivre plus de belles choses, plus de joie, enlever ce que tu peux enlever, qui ne t’apporte pas de joie, de bonheur, et qui crée plus de stress et d’anxiété, pour les remplacer par du temps de qualité pour nourrir ce que tu veux nourrir », ajoute Maxime Morin.

DEUX ANNÉES D’EFFORTS

Madeleine et Maxime ont expériment­é le Slow Living. « Ça nous a pris deux ans pour réussir à vraiment ralentir. Nous organiser, que ce soit dans notre travail, dans nos activités, épurer notre emploi du temps. On en a fini des C.A. où l’on était. J’écrivais le journal dans l’école de mes filles : j’ai arrêté ça », ajoute Madeleine.

« Ça nous a pris du temps pour désencombr­er l’agenda. En plus, on a fait une réflexion sur plein d’autres choses, comme notre consommati­on. »

Désencombr­er leur environnem­ent faisait partie du plan : vider les tiroirs, se débarrasse­r d’un paquet de choses. « Si tu veux avoir plus de temps, avoir une maison qui n’est pas en désordre, ça t’aide beaucoup ! »

Trouver votre façon de bouger, c’est un pas important dans votre expérience de slow living, car cela participe d’un tout. En effet, bouger davantage va automatiqu­ement vous donner le goût de bien manger. Quand on vient de faire 60 minutes de yoga, on a rarement envie d’engouffrer un trio hamburger-frites-cola. C’est un cercle merveilleu­sement vicieux : plus on prend soin de soi, plus on a envie de le faire. Plus on est fier de soi, plus on trouve qu’on mérite de s’accorder du temps et de l’attention. » – Madeleine Arcand et Maxime Morin, À Go, on ralentit, Les Éditions de l’Homme

Madeleine Arcand est mère de 4 enfants et enseignant­e de yoga.

Maxime Morin enseigne la méditation et le yoga. Elle est aussi comédienne, entreprene­ure, maman et athlète et coach de niveau internatio­nal en saut à ski.

Madeleine et Maxime sont les cofondatri­ces de Rose Buddha, une entreprise de vêtements de yoga écorespons­able.

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 ??  ?? À GO, ON RALENTIT Madeleine Arcand et Maxime Morin Les Éditions de l’Homme 288 pages
À GO, ON RALENTIT Madeleine Arcand et Maxime Morin Les Éditions de l’Homme 288 pages

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