Le Journal de Quebec - Weekend
UNE ANNÉE DE TRANSITION
POUR JEAN-PHILIPPE DION
Jean-Philippe Dion a besoin de brasser les cartes… professionnellement parlant. Voilà pourquoi le producteur et animateur a récemment entamé une réflexion. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Il l’ignore encore. Chose certaine, son émission d’entrevues à coeur ouvert, La vraie nature, amorcera sa troisième saison dimanche soir. Vous ne faites pas de radio cette année. Ça vous libère pour quel genre de projets?
Ça m’a permis de réfléchir à mon avenir professionnel. Où est-ce que je m’en vais? Dans ma carrière, c’est le genre de chose que j’aime faire. J’ai arrêté Accès illimité parce que j’avais besoin de faire autre chose. La radio, c’est pareil. Je suis au milieu d’une année de changements pour plein d’affaires. Une année de transition.
Vous donnez pourtant l’impression d’être sur votre X…
Je suis sur mon X, mais mon X bouge. J’ai besoin d’être stimulé, d’être challengé. Est-ce que
La vraie nature va prendre une pause? C’est le genre de réflexion que j’ai présentement.
Au cours des dernières années en télé, des mesures ont été prises pour assurer une meilleure représentation des personnes issues des minorités visibles. On parle aussi de parité. Est-ce que ces questions viennent alourdir la production d’une émission comme La vraie nature?
Je ne veux jamais faire des choix de contenu en fonction de critères de société. Je n’aurais pas envie qu’on m’appelle pour un contrat parce que je suis gai, par exemple. Mais évidemment, on fait attention. Ça m’arrive de compter le nombre de femmes et d’hommes pour être sûr qu’on ne tombe pas trop d’un côté. Avec La vraie nature, le but, c’est d’avoir des histoires différentes. On n’a pas booké Boucar Diouf parce qu’il est noir. On l’a booké parce qu’il a un parcours totalement différent des autres. C’est la même chose pour Ginette Reno et Mehdi Bousaidan. On ne les a pas mis dans la même émission parce qu’ils sont d’origines différentes, mais parce que leurs histoires sont différentes. On a booké Marguerite Blais et Julien Lacroix parce que Marguerite est plus âgée. Elle a vécu mille affaires. Julien est plus jeune, il commence sa carrière. Ça donne une rencontre hyper intéressante. Il y a quelque chose qui se passe quand on mélange les sexes, les générations, les expériences…
Vous avez récemment accepté de devenir l’ambassadeur officiel des Cantons-del’Est. Vous êtes resté attaché à votre région natale même si vous habitez maintenant à Montréal?
Oui. Mon premier job de producteur, c’est au théâtre de l’ancien presbytère de Granby que je l’ai eu. J’ai fait la billetterie, la technique, les relations de presse… Depuis que j’ai déménagé à Montréal, [pour] les deux plus grosses émissions que j’ai animées, La vraie nature et Star
Académie en 2012, j’ai amené les productions en Estrie. Pour Star Académie, on tournait à Frelighsburg. Pour La vraie nature, on tourne à Lac-Brome. C’est important pour moi de faire connaître cette région, avec son architecture anglaise, son esthétique, ses forêts, etc. Si j’avais le choix, j’irais vivre là-bas à temps plein.