Le Journal de Quebec - Weekend
DÉPART À QUATRE
La vraie nature entame sa nouvelle saison avec non pas un trio, mais un quatuor, demain soir.
François Pérusse, Les soeurs Boulay et Claude Legault se livrent avec beaucoup de générosité à Jean-Philippe Dion. Si l’on ressent un léger malaise/ timidité/gêne entre les invités en début d’émission, ce sentiment se dissipe après une visite chez l’apiculteur (curieusement surnommé Joe gros dard) et quelques jeux de mots douteux de Pérusse (« Est-ce que vous avez l’album des Beatles, Abeille Road ? ») .
Parmi les moments les plus intéressants du rendez-vous d’une heure, on retient les confidences de Claude Legault sur quelques sujets clés, comme son enfance trouble à Montréal-Nord. Une enfance notamment passée à expérimenter avec plusieurs « drogues de pauvres » : colle, mescaline, etc. Sa relation complexe avec son père suscite également des échanges intéressants.
Soulignons d’ailleurs l’excellent travail des recherchistes, qui ont déterré un extrait particulièrement révélateur de Minuit, le soir pour appuyer les épanchements du comédien et auteur.
Quant aux soeurs Boulay, le discours de Mélanie sur l’importance d’écouter son corps après un burn-out devrait résonner chez plusieurs téléspectateurs.
Côté plus léger, la réaction des musiciennes en visionnant la vidéo d’un vieux récital du temps qu’elles poussaient la note au sein d’une chorale à New Richmond, en Gaspésie, est hilarante. On est beaucoup moins sévère qu’elles devant leur performance, mais force est d’admettre que leurs harmonies vocales ont pris du galon — beaucoup de galon — depuis cette époque.
Plus pudique émotionnellement, François Pérusse met plus de temps à s’ouvrir devant l’objectif. Malgré tout, au terme de l’émission, il donne l’impression d’avoir grandi. « Ce week-end a changé ma vie », va-t-il même jusqu’à déclarer.