Le Journal de Quebec - Weekend
TOUCHANT ET INSPIRANT
Animaux et nature font toujours bon ménage dans les films pour jeunes.
Donne-moi des ailes en est la plus récente preuve.
Christian (Jean-Paul Rouve, convaincant) est un scientifique déterminé à sauver des oies sauvages, l’une des espèces en voie de disparition. Pour ce faire, il souhaite leur apprendre un nouveau trajet migratoire, loin des aéroports, pollution nocturne et chasseurs qui les mettent en péril.
En parallèle, du moins au début, Thomas (Louis Vazquez), son fils, vient passer ses vacances en Camargue avec lui. L’adolescent de 15 ans, les yeux rivés sur son téléphone cellulaire ou dans des jeux vidéo, ne comprend rien de l’obsession de son père… jusqu’à ce que ce dernier parvienne à lui transmettre sa passion. RELATION PARTICULIÈRE
Le long métrage de Nicolas Vanier (que l’on connaît pour son Belle et Sébastien de 2013) est inspiré de l’incroyable odyssée de Christian Moullec qui a collaboré au scénario. Donne-moi des ailes se concentre, dans sa deuxième moitié, sur la relation particulière qui s’établit entre Thomas et les oies qu’il dirige avec l’ULM de son père. À la fois long métrage « coming of age » (c’està-dire de passage entre l’adolescence et l’âge adulte) et conte écologique sur l’interdépendance entre l’humain et son environnement, le film est à la fois inspirant et touchant.
Touchant parce qu’il souligne (et rappelle) à quel point la technologie moderne nous fait oublier l’essentiel. Inspirant parce que les paysages somptueux et les actes du tandem père-fils prouvent que tout est possible. On rêve allègrement devant ce périple dans les airs entre la Camargue et la Norvège.
On pardonne aisément à Nicolas Vanier, qui a mis la main aux dialogues, de faire dans l’invraisemblable lorsqu’il dépeint les relations familiales. On ferme aussi les yeux sur les caricatures et autres raccourcis qui, heureusement, ne parviennent pas trop à amoindrir le propos de ce long métrage de 113 minutes.